Bucarest, 19 mai 2025 — Une nouvelle tension diplomatique agite l’Europe à la suite des élections présidentielles roumaines remportées par le pro-européen Nicusor Dan. Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a accusé dans un message publié sur sa propre application un « gouvernement d’Europe de l’Ouest » — qu’il suggère être la France — d’avoir demandé à la plateforme de réduire au silence des voix conservatrices en Roumanie à la veille du scrutin.
Durov, Russe naturalisé français, affirme avoir refusé catégoriquement cette requête, réaffirmant l’engagement de Telegram à ne pas bloquer de canaux politiques ni limiter la liberté d’expression des utilisateurs roumains.
En réponse, le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des « allégations totalement infondées », y voyant une manœuvre de diversion face aux véritables menaces d’ingérence — notamment russes — déjà documentées lors du premier tour annulé de décembre dernier.
« La France rejette catégoriquement ces accusations et appelle chacun à la responsabilité et au respect de la démocratie roumaine », a déclaré le Quai d’Orsay sur X (anciennement Twitter).
Les autorités roumaines et la Commission européenne ont en effet confirmé des tentatives d’influence numérique et financière liées à des acteurs russes, y compris via la manipulation d’algorithmes sur TikTok.
Alors que la victoire de Nicusor Dan avec 53,6 % des voix est saluée comme un soutien à l’intégration européenne et à la lutte contre la corruption, cette polémique autour de Telegram relance le débat sur la régulation des grandes plateformes numériques dans les processus électoraux.
La rédaction