Une vive tension règne depuis ce lundi 6 octobre 2025 dans la ville de Saint-Marc, dans le Bas-Artibonite. Des éléments d’un groupe d’autodéfense, accompagnés de membres de la population venus de Pont-Sondé et lourdement armés, ont imposé la fermeture de tous les établissements scolaires.
Selon ces individus, il est injuste que certaines communes de la région, notamment Pont-Sondé et Liancourt, restent paralysées par la présence de gangs armés, tandis que les écoles continuent de fonctionner à Saint-Marc. Leur objectif, affirment-ils, est de provoquer une “prise de conscience collective” et de forcer les autorités à agir contre les groupes criminels « Gran Grif » et « Kokorat San Ras », responsables de nombreuses exactions dans l’Artibonite.
Face à la menace, toutes les écoles ont renvoyé leurs élèves chez eux dès la matinée. Les banques commerciales ont rapidement fermé leurs portes, et les commerces du centre-ville ont cessé leurs activités. Les habitants, inquiets, se sont repliés chez eux tandis que des patrouilles citoyennes circulaient dans certains quartiers.
Sur la Route nationale #1, la situation reste tout aussi tendue. Depuis la soirée du vendredi 3 octobre, des barricades formées de camions bloquent toujours la circulation à hauteur de Pont-Sondé. Les protestataires exigent des autorités gouvernementales et policières des mesures fermes pour démanteler les bandes armées qui opèrent dans la région.
Selon les constats du journaliste Mario Charles de Radio Télé Galaxie, plusieurs véhicules de transport en commun sont immobilisés à Saint-Marc et dans les localités environnantes, accentuant la paralysie économique de la zone.
En attendant une réponse du gouvernement ou de la Police nationale d’Haïti (PNH), la tension reste vive à Saint-Marc, où la peur d’un affrontement entre groupes d’autodéfense et gangs armés plane toujours. Sur des pancartes on peut lire : » Leta Gang nou vann latibonit, batay li ye » (l’Etat de gangster a vendu l’Artibonite, il faut se battre).
La rédaction

