Le regroupement d’organismes de droit de l’homme réuni sous la dénomination “Ensemble Contre la Corruption” a adressé le 2 septembre 2024 une correspondance à l’Unité de Lutte contre la corruption pour solliciter une enquête sur l’ex-président Michel Martelly.
Conformément à la Loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption et au Décret du 30 avril 2023 sanctionnant le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive en Haïti, respectivement publiés dans le journal officiel Le Moniteur, les 9 mai 2014 et 4 mai 2023, Ensemble Contre la Corruption (ECC) sollicite auprès de l’institution que vous dirigez, l’ouverture d’une enquête sur les différents biens accumulés en Haïti par Michel Joseph MARTELLY, par des membres de sa famille ainsi que par ses proches collaborateurs.
S’appuyant sur les sanctions du département du Trésor américain, OFAC a sanctionné l’ancien président haïtien, Michel Joseph MARTELLY, pour trafic de drogues, avec pour conséquences directes l’interdiction de toutes transactions en devises étrangères soumise à la juridiction des Etats-Unis dans laquelle Michel Joseph MARTELY a un intérêt.
ECC a tenu à rappeler que le 15 septembre 2023, le groupe d’experts créé par la résolution 2653/2022 du Conseil de Sécurité des Nations Unies a publié son rapport final dans lequel il affirme aux paragraphes 73, 74 et 172 que lorsqu’il était président d’Haïti de 2011 à 2016, Michel Joseph MARTELLY s’est servi des gangs armés en vue d’accroitre son influence, en a financé plusieurs et est impliqué dans le scandale des fonds PetroCaribe, pour la dilapidation desquels les pires détournements ont été enregistrés au cours de son mandat présidentiel.
Et sans surprise aucune, l’instruction ouverte au Tribunal de première instance de Port-au-Prince autour de la dilapidation des fonds PetroCaribe a été étouffée par les autorités judiciaires qui devraient pourtant défendre les intérêts de l’État déplore ECC.
Ensemble Contre la Corruption estime le moment venu de défendre valablement les intérêts de l’État haïtien, par la conduite d’enquêtes financières sérieuses et la préservation, pour confiscation ultérieure, de tous biens meubles et immeubles constituant les fruits de la grande criminalité en cours en Haïti.
La lettre est signée par Rosy Auguste DUCENA.