Depuis plus de deux mois, la commune de Saut-d’Eau, dans le département du Centre, est complètement sous l’emprise des gangs. Les forces de l’ordre n’ont lancé aucune opération pour tenter de la récupérer. Les habitants ont fui et espéraient une action de la police pour pouvoir retourner chez eux.
Plus de deux mois plus tard, ils sont envahis par le désespoir, alors que la plupart d’entre eux vivent dans de mauvaises conditions dans certaines villes voisines.
Selon les journalistes Sadrack Ulysse du journal Centre à la Une et Lucknerson Paul de Radio Différence FM, des citoyens ont accepté de retourner vivre à Saut-d’Eau et de cohabiter avec les gangs.
Un choix risqué, car les bandits pourraient les utiliser comme boucliers humains en cas d’opération des forces de l’ordre, déplorent les confrères.
Parallèlement, à Mirebalais, les bandits qui occupent une bonne partie de la ville ont partiellement incendié le blindé surnommé « Bèk Kare », que les habitants avaient remis la semaine dernière aux forces de l’ordre.
C’est au prix de nombreux sacrifices que les membres de la société civile avaient contribué pour offrir ce blindé à la police.
Le responsable du Mouvement des Citoyens Engagés dans le Centre (MOCEC), Me Robinson Mazarin, dénonce l’attitude des policiers et se demande s’il n’y a pas eu négligence de leur part.
Ce blindé, dit-il, ne devrait pas être à la portée des bandits. Me Mazarin rappelle que deux autres véhicules blindés sont à la disposition des forces de l’ordre engagées dans la lutte contre les criminels.
Il rapporte que certains citoyens, qui s’interrogent également sur l’attitude des policiers, ont décidé de quitter les localités que les bandits n’ont pas encore occupées.
La Rédaction