Port-au-Prince, mardi 4 novembre 2025 – L’audition de l’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rosemila Petit-Frère, a été brusquement suspendue ce mardi après qu’elle a été victime d’un malaise au parquet de Port-au-Prince. Les agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont dû quitter en urgence le bureau du commissaire du gouvernement Fritz Patterson Dorval avec la prévenue, pour lui permettre de recevoir des soins.
Arrêtée il y a près de trois mois en République dominicaine, Rosemila Petit-Frère fait l’objet de graves accusations : complot contre la sûreté intérieure de l’État, association de malfaiteurs et connexions présumées avec des groupes armés opérant notamment à Arcahaie et Cabaret.
La Direction générale de la migration (DGM) dominicaine avait procédé à sa remise officielle aux autorités haïtiennes le mardi 13 août 2025 à 17h00, par la porte frontalière de Dajabón, conformément aux accords de coopération bilatérale en vigueur. Elle avait alors été confiée au personnel de la Police frontalière (Polifront) à Ouanaminthe.
Ancienne figure influente sous l’administration du Premier ministre Ariel Henry, Mme Petit-Frère est réputée proche de Fednel Monchery, ancien directeur général du ministère de l’Intérieur, cité dans le massacre de La Saline et sanctionné par l’ONU et les États-Unis. Son nom a également été mentionné dans plusieurs affaires liées à l’insécurité et aux gangs armés, particulièrement dans la région de l’Arcahaie.
Des sources concordantes l’auraient associée, aux côtés de Magalie Habitant, à des négociations échouées avec des groupes armés. Ces discussions auraient précédé le drame survenu à l’Hôpital général en décembre 2024, où plusieurs journalistes ont perdu la vie. Rosemila Petit-Frère a toujours nié l’ensemble de ces accusations.
Selon des informations recueillies par Le Quotidien 509, l’ancienne mairesse aurait déjà été victime de plusieurs malaises depuis son incarcération. Malgré sa santé fragile, elle n’a jamais été libérée à titre provisoire.
La rédaction

