Port-au-Prince, 28 mai 2025 — Le Conseiller-Président Louis Gérald Gilles a pris part ce mercredi au lancement de la Semaine de la Santé des Femmes, une initiative du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), organisée à l’hôtel Montana. Le thème retenu cette année, « Femme en santé, avenir en sécurité », met en lumière les défis spécifiques que rencontrent les femmes haïtiennes en matière de santé, de sécurité et d’accès aux soins.
Un engagement clair de l’État
Aux côtés de la ministre Pédrica Saint-Jean, du Directeur de Cabinet du Premier ministre Axène Joseph, et de nombreux représentants d’institutions nationales et internationales (MSPP, OFATMA, ONU Femmes, UNFPA), le CP Gilles a salué l’effort collectif en faveur du mieux-être féminin. Il a appelé à une intensification des politiques publiques pour garantir aux femmes une meilleure santé et une place active dans la démocratie haïtienne.
« La santé des femmes est un pilier pour la stabilité de toute société. Nous devons combattre l’insécurité, les inégalités et les violences qui les empêchent de vivre dignement », a-t-il déclaré.
Mais une contradiction criante au sommet de l’État
Malgré ces discours engagés, la réalité politique en Haïti contredit souvent les intentions affichées. Alors que l’État prétend placer les femmes au cœur de ses priorités, leur représentation dans les instances décisionnelles reste marginale : sur les neuf membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), une seule femme est présente. Un déséquilibre qui traduit un problème structurel d’inclusion et de volonté politique, réduisant de fait la portée des messages officiels à de la démagogie institutionnelle.
Vers une coopération renforcée pour les plus vulnérables
Dans le même esprit, la Ministre de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE), Ketleen Florestal, a rencontré le mardi 27 mai la représentante-pays de l’UNICEF, Geetanjali Narayan. Cette réunion a permis de faire le point sur les financements disponibles, l’élargissement des projets humanitaires et le Plan Cadre de Coopération en faveur des enfants et adolescents déplacés ou rapatriés.
La ministre a insisté sur une approche inclusive pour améliorer l’impact des interventions humanitaires sur les femmes, les jeunes filles et les familles vulnérables.
Un signal à moitié clair pour la société haïtienne
La contradiction entre les discours officiels et la réalité de la gouvernance affaiblit la crédibilité des politiques de genre. Le bien-être féminin ne peut se résumer à des campagnes annuelles : il doit se traduire dans la composition des institutions, dans les nominations, dans les décisions concrètes.
La rédaction