Dans le 3e numéro de BRH – Info à la Loupe, la BRH dévoile les résultats d’une enquête exclusive menée auprès de dizaines de Madan Sara du Département de l’Ouest, à travers le “Rasanbleman Madan Sara Dayiti” (RAMSA). Ce document met en lumière l’impact de l’insécurité sur ce groupe vital du secteur informel.
PRÉSENTATION RASANBLEMAN MADAN
SARA DAYITI (RAMSA)
L’organisation Rasanbleman Madan Sara Dayiti (RAMSA) est une structure sociale à but non lucratif, apolitique et non religieuse. Cette institution a été créée le 10 décembre 2018 et a pour mission d’organiser et d’accompagner ses membres pour une modernisation du commerce. RAMSA regroupe plus de 100 mille membres à travers tous les départements du pays.
DIVISIONS GÉOGRAPHIQUES DES GRANDS MARCHÉS PUBLICS ET PRINCIPALES CONTRAINTES
En termes de divisions géographiques des marchés publics, il est à noter celui de :
- Croix des Bossales : Le marché de Croix des Bossales représente le plus important marché du département de l’Ouest. Il constitue un point de rencontre des produits en provenance des 10 départements du pays. Selon RAMSA, il regroupe environ 22 000 marchands dont 75 % ont dû quitter le centre-ville en raison des troubles sécuritaires.
- Marché de Carrefour : Ce marché dessert 13 sections communales et fait face à des coûts élevés de transport et des problèmes d’approvisionnement.
- Marché de Cabaret : Le marché de Cabaret comprend 4 sections communales et confronte des difficultés d’infrastructures routières (route et pont de Casale), des coûts élevés de transport, des pertes de marchandises avariées, conséquence, entre autres, du délai d’accès à certains points de vente, avec une faible opportunité de crédit (taux très élevé).
- Marché de Pétion-ville : Le marché de Pétion Ville regroupe 5 sections communales, soit 16 blocs ou 4 quartiers. Les principales préoccupations concernent les besoins de modernisation des marchés et d’amélioration du transport.
Alors que l’insécurité constitue un facteur transversal, les Madan Sara sont aussi confrontés à la détérioration ou à l’absence même de certaines infrastructures tant au niveau de l’espace de vente qu’à celui de l’enclavement entravant la circulation des biens. Ce dernier a un impact considérable sur la disponibilité de certains produits qui, ne sont pas sujets à des mécanismes de conservation.
Durant la période antérieure aux troubles sociopolitiques, les Madan Sara pouvaient généralement effectuer entre 3 et 5 déplacements par semaine. Certains d’entre eux se déplaçaient presque tous les jours. Toutefois, 80 % des Madan Sara ont avoué que depuis la période de crise, leur nombre de « voyages hebdomadaires » ne dépasse pas 3.
À côté de la diminution flagrante du nombre de « voyages », les Madan Sara ont également été confrontés à la non-disponibilité de certains produits, principalement en raison de l’insécurité, de la rareté de certaines cultures (baisse de la production) et de l’augmentation des prix. En effet, l’occupation de certaines régions par les bandes armées a été à la base de la réduction des espaces cultivables qui, ajoutée aux problèmes financiers des producteurs agricoles, s’est traduite par une diminution de l’offre nationale des produits alimentaires.
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