Port-au-Prince, 28 octobre 2025 – Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a annoncé que le mercredi 29 octobre 2025 serait une journée de chômage pour le secteur commercial et les écoles à cause de l’ouragan Mélissa. Cette décision, publiée par le Secrétariat Général de la Présidence dirigé par Régine Haddad, est justifiée par la menace de l’ouragan Mélissa, qui a récemment touché la Jamaïque en catégorie 5. Selon la note officielle, l’objectif est « d’anticiper et de limiter les impacts de la tempête », avec un soutien annoncé par les autorités locales et nationales.
Pourtant, les conditions météorologiques sur Port-au-Prince se sont sensiblement améliorées : les dernières prévisions indiquent que le centre de l’ouragan se trouve désormais à environ 430 km au sud-sud-ouest, avec un déplacement lent vers le nord-est.
Sur son compte X Rudy météo a donné les informations suivantes :
Pourquoi le Conseil Présidentiel de Transition a-t-il attendu tout ce temps pour prendre des dispositions ? Aucune information sur les départements du Sud, Sud-Est et Grand’Anse, qui ont vécu des moments inquiétants pendant le week-end. Doit-on penser que le CPT a attendu de lire le communiqué de l’Ambassade américaine à Port-au-Prince, qui a invité ses ressortissants à se protéger, notamment ceux qui pourraient être bloqués dans le Sud ?
S’agit-il aujourd’hui d’une protection efficace ou d’un simple geste symbolique du CPT, destiné à montrer que l’institution agit face aux crises , ou doit-on penser à des justificatifs à venir ?
Cette interrogation est renforcée par le fait que les départements côtiers et les zones les plus exposées, notamment la Grand’Anse, n’ont reçu aucune instruction spécifique ni jour de congé, malgré le passage direct des bandes les plus puissantes de l’ouragan. Plusieurs habitants de ces départements ont dénoncé cette passivité de l’État.
Un vrai contraste entre la communication officielle et la réalité vécue sur le terrain. Cela prouve une fois de plus que la capitale bénéficie d’une couverture médiatique et institutionnelle immédiate, tandis que les zones périphériques et côtières restent largement délaissées, malgré leur exposition aux catastrophes naturelles.
La rédaction

