Les neuf personnalités chargées de composer le Conseil présidentiel de transition, censé diriger le pays, semblent dépourvues de toute culture du service public. À Port-au-Prince comme au Cap-Haïtien, la deuxième grande ville d’Haïti, il n’y a guère de différence en matière d’insalubrité.
Géographiquement, les autres régions situées à proximité de cette ville, dont les habitants sont privés de tout service public, connaissent un exode massif vers la cité. Ils s’y installent, le plus souvent pour y mener des activités commerciales. Dans ce soupir de la gestion des déchets, les services de collecte d’ordures semblent inexistants, tandis que les montagnes d’immondices s’amoncellent dans les rues, entravant tout simplement l’épanouissement de la vie de la population capoise.
Ainsi, il faut comprendre que les natifs de la ville partent et s’installent un peu partout à l’étranger. Les citoyens, du moins ceux qui restent, vivent dans une ville délaissée. Les autorités semblent avoir tacitement démissionné. Les problèmes se multiplient : l’eau potable n’est plus accessible aux habitants. Ce problème, tout aussi grave que celui de l’insalubrité, affecte considérablement la population.
Dès lors, face à cette menace tangible pour la santé publique, personne n’est à l’abri.
Les ministères de l’Environnement, de la Santé publique et des Travaux publics (TPTC), tout comme plusieurs directions générales, semblent totalement insensibles à la dégradation du cadre de vie. Leur indifférence face aux montagnes d’immondices et aux détritus qui étouffent nos villes traduit un abandon inquiétant de l’espace public. À Port-au-Prince comme au Cap-Haïtien, la population est contrainte de cohabiter avec les déchets.
Face à la décadence du boulevard du Cap, submergé par les ordures, l’Union européenne a voulu envoyer un message fort aux autorités haïtiennes en lançant, le 3 novembre 2025, une campagne de nettoyage baptisée « Mwen ka aji » sur le bord de mer du boulevard.
« En partenariat avec la Mairie, l’Union européenne, l’Espagne, la France en Haïti, ainsi que des jeunes Capois engagés, une opération de nettoyage a été menée sur la plage du Boulevard. »
La ville du Cap-Haïtien a perdu sa fierté christophienne et exprime désormais un mélange d’anxiété et de colère.
Claude Aubry
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