Le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), Leslie Voltaire, a laissé entendre que l’organisation des élections dans les zones contrôlées par les gangs armés, notamment dans l’Ouest et l’Artibonite, serait impossible.
Dans une interview accordée à France 24 et RFI lors de son séjour à Paris, le représentant de Fanmi Lavalas au CPT a affirmé que les élections pourraient avoir lieu dans les 8 départements qui sont sous le contrôle des autorités.
Pour ce qui est de l’Ouest et de l’Artibonite, les deux plus grands du pays, il affirme que les élections devraient être organisées uniquement dans les zones contrôlées par les autorités.
Le référendum sur la constitution devrait avoir lieu en mai prochain, a-t-il dit.
Leslie Voltaire prétend que plus de 7 millions d’électeurs sont inscrits pour participer à ces élections, alors que le dernier président élu d’Haïti, Jovenel Moïse, avait seulement recueilli environ 500 000 voix.
Lors de sa rencontre avec le président Emmanuel Macron, Leslie Voltaire a reconnu que c’est le chef de l’État français qui a abordé la question de la restitution de la dette de l’indépendance.
Il a promis de faire une déclaration publique sur la question, s’est contenté d’affirmer Leslie Voltaire qui avait pourtant, il y a quelques semaines, réclamé la restitution de cet argent.
S’agissant des déclarations du président Emmanuel Macron qui avait traité de « cons » les conseillers-présidents dont Leslie Voltaire lui-même pour avoir révoqué le premier ministre Gary Conille, l’architecte a souligné que cette question n’a pas été abordée lors des discussions.
Il a aussi accusé l’ancien président Michel Martelly de responsabilité dans la situation actuelle du pays pour avoir, dit-il, armé les bandits qui sèment la terreur dans le pays, oubliant par la même occasion que Jean Bertrand Aristide, le leader de Fanmi Lavalas qu’il représente au Conseil Présidentiel de Transition a créé les chimères.
Une enquête d’une organisation canadienne, Geopolitic, a déclaré : « Dans une tentative de contrer les poches profondes des élites et leur influence au sein des forces armées, Aristide a créé les « chimères » pour faire contrepoids. Ce groupe était composé principalement d’hommes jeunes et pauvres qui étaient armés et chargés d’aider Aristide dans ses efforts pour consolider son pouvoir politique. Malgré tout cela, les craintes d’Aristide se sont finalement réalisées en 2004, lorsqu’il a été évincé par un coup d’État. »
La rédaction