Le Parti PITIT Dessalines, dirigé par l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, est représenté au Conseil présidentiel de transition (avec Emmanuel Vertilaire inculpé dans le scandale de corruption dit des 100 millions de gourdes de la BNC). Il a également hérité du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) en plaçant à sa tête Vernet Joseph. Il bénéficie aussi d’autres avantages dans les couloirs du pouvoir.
Mais alors que les citoyens sont plongés, de jour en jour, dans une misère abjecte, des milliers de familles sont déplacées par la violence des gangs et vivent dans des conditions infrahumaines dans les camps.
Alors que le pays fait face à une grave crise sécuritaire et alimentaire avec plus de 5.4 millions de personnes en insécurité alimentaire. Alors que plus de deux millions d’haïtien font face à des niveaux de faim d’urgence, correspondant à la phase 4 de l’IPC, qu’ils sont confrontés à des pénuries alimentaires extrêmes, à une malnutrition aiguë et à des niveaux élevés de maladies, selon un rapport des Nations Unies.
Le leader du parti PITIT Dessalines et ex-candidat à la présidence trouve des larmes à verser dans le but de réclamer plus de moyens, provenant des caisses de l’Etat, ainsi que des postes dans l’administration publique, notamment dans les conseils municipaux, pour son clan politique.
Il dénonce l’attitude des dirigeants de la transition qu’il accuse d’avoir donné « seulement » 20 millions de gourdes au ministère de l’agriculture, qu’il contrôle, alors que d’autres ministères auraient reçu des enveloppes plus étoffées.
Ils refusent de publier, dans le journal officiel, les noms des membres désignés au conseil d’administration de la BNC au prétexte qu’ils seraient proches de PITIT Dessalines, dit-il, ajoutant que les dirigeants de la transition refuseraient également de nommer les directeurs d’institutions autonomes choisis par son parti.
Pour M. Jean-Charles, c’est une indécence de confier la responsabilité des Mairies à des « observateurs » et laisser à côté ceux qui avaient lutté (pour accoucher ce gouvernement, NDLR).
Cela ne peut pas continuer, dit-il, ajoutant qu’il préfère « qu’on soit tous perdant » en éclatant le Conseil présidentiel de transition.
La Rédaction

