C’est désormais officiel, Michel Barnier est le nouveau Premier ministre français. Il a été nommé par Emmanuel Macron ce jeudi, près de 2 mois après le second tour des élections législatives anticipées. Il va donc remplacer Gabriel Attal, qui occupait ce poste depuis janvier 2024.
La passation de pouvoir a lieu à 18h à Matignon, selon BFM.
À 73 ans, Michel Barnier est le Premier ministre le plus âgé de la Ve République. Membre du parti de droite Les Républicains, il a été député de 1978 à 1993, puis député européen mais également sénateur.
Il a fait partie de plusieurs gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Ces dernières années, il est surtout connu pour avoir été le négociateur en chef de l’Union européenne dans la préparation du Brexit, donc la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, selon France Bleu.
Cependant, certains groupes politiques pourraient décider de censurer le nouveau gouvernement.
Le Nouveau Front populaire, l’alliance des partis de gauche arrivée en tête aux élections législatives anticipées, a déjà annoncé qu’il censurerait tout autre gouvernement que celui de Lucie Castets, la candidate qu’ils ont proposée pour le poste de Première ministre à Emmanuel Macron.
Ce jeudi, plusieurs figures de gauche ont d’ailleurs réagi à la nomination de Michel Barnier. Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit d’une “élection volée”, et il a appelé les Français à la “mobilisation la plus puissante que possible” ce samedi 7 septembre.
De son côté, Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, a parlé de “déni démocratique”. Réaction similaire du côté de Marine Tondelier, chez les Écologistes, qui s’interroge sur le message envoyé par Emmanuel Macron.
Si l’ensemble des députés NFP votent pour cette motion de censure, ça revient à 193 votes. Mais pour qu’une motion de censure soit adoptée, il faudrait donc que des députés hors NFP la votent aussi. Les yeux se tournent donc logiquement vers le RN et le camp d’Eric Ciotti, qui ont 142 députés, et qui pourraient donc faire renverser la balance.
Le RN, de son côté, a décidé de juger son discours de politique générale et son action, selon Jordan Bardella. Marine Le Pen a dit “exiger” que Michel Barnier “respecte” les électeurs du RN, et que le RN sera “attentif au projet qu’il portera”.