Initialement prévues pour ce samedi 11 janvier, sans véritable entente avec les familles concernées, les funérailles des journalistes Jimmy Jean et Mackendy Nathoux, assassinés le 24 décembre dernier, auront lieu la semaine prochaine et de manière séparée.
Jimmy Jean sera enterré le mercredi 15 janvier et son collègue Nathoux, 3 jours plus tard, soit le samedi 18 janvier, informe une note du comité de suivi ce jeudi. Ce comité avait déjà annoncé les funérailles pour ce samedi, mais apparemment aucune entente n’avait été trouvée avec leurs proches en ce sens.
« Le gouvernement a décidé de prendre en charge les dépenses relatives à l’organisation des obsèques, d’accorder aux familles victimes un accompagnement en espèces, dont un premier versement a été fait mercredi à certaines d’entre elles, en attendant l’octroi d’un montant forfaitaire plus important qui doit se faire incessamment », indique une note de la commission paraphée par Joseph Guyler C. Delva.
Le document précise que la commission travaille à l’identification des possibles héritiers et a déjà commencé à collecter les pièces y afférentes.
Cette commission est formée de représentants de SOS Journalistes, du Réseau National des Médias en Ligne (RENAMEL), du Collectif des Médias en Ligne (CMEL), des deux Syndicats de la Police Nationale, le SPNH 17 et le SYNAPOHA, d’un avocat du barreau de Port-au-Prince, et d’un représentant de l’Office de Protection du Citoyen (OPC).
Anne-Marie Lindor Nathoux, la veuve de Mackendy Nathoux, confirme, sur Radio Kiskeya, la tenue des funérailles du défunt pour le samedi 18 janvier. Elle affirme qu’elle n’a pas encore reçu l’accompagnement promis par le gouvernement.
Mon mari était à l’hôpital général sur invitation du ministre de la Santé publique et aucune disposition n’avait été prise pour assurer sa sécurité. Il est mort en exerçant son métier.
En temps normal, je n’aurais pas eu à demander quoi que ce soit, car le gouvernement aurait dû assumer ses responsabilités, a-t-elle dit, ajoutant ne pas s’attendre à obtenir justice. Je m’en remets à la justice divine, affirme-t-elle.
La Rédaction