Participant pour la deuxième fois en cinq mois au programme gouvernemental « Les Mardis de la Nation », le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Augustin Antoine, a déploré ce qu’il appelle « l’effondrement de l’école ».
« Il est anormal que sur un million d’enfants qui entrent dans le système éducatif, seuls 120 000 atteignent la classe de secondaire 4, et la moitié d’entre eux ne sont même pas certains de réussir les examens officiels », a-t-il souligné.
Pour le professeur Antoine, des mesures urgentes doivent être prises pour remédier à cette situation. « Il faut redistribuer les cartes », a-t-il déclaré, mettant en garde contre le risque que représentent les jeunes déscolarisés, qui deviennent des proies faciles pour les organisations criminelles.
Le ministre estime que l’échec scolaire massif est lié à plusieurs facteurs, lesquels remettent sérieusement en question la gouvernance du système éducatif.
Il plaide pour la gratuité de l’école aux niveaux préscolaire et fondamental, ainsi que pour un renforcement du programme de cantines scolaires. Il insiste aussi sur l’importance de soutenir les enfants ayant perdu leurs parents.
« L’école doit s’adapter à la nouvelle réalité. Nous devons former des patriotes, des citoyens prêts à défendre la nation », a-t-il affirmé.
Concernant l’enseignement supérieur, le ministre Augustin Antoine a exprimé son souhait d’accompagner les universités privées, durement touchées par la vague de violences qui secoue le pays depuis plusieurs années.


