Le Kenya appelle le Conseil de sécurité des Nations Unies à renouveler le mandat de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (res. 2699) et à adopter des approches innovantes pour la financer.
La communauté internationale doit également intensifier son soutien à la Mission, qui a produit des résultats positifs significatifs, en relançant l’activité économique et l’espoir en Haïti, a déclaré le Président du Kenya Williams Ruto, lors de la réunion au niveau des dirigeants du Groupe consultatif ad hoc du Conseil économique et social sur Haïti au siège des Nations Unies, à New York.
La Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, dirigée par le Kenya et soutenue par le Conseil de sécurité des Nations Unies, continue de produire des résultats positifs, redonnant espoir au peuple de cette nation des Caraïbes en un pays stable et prospère selon les conclusions de ce groupe Consultatif dont le Canada est membre.
Suite à sa visite de quelques heures en Haïti, Williams Ruto avait affirmé :
“Dans le cadre de mes échanges avec le Conseil présidentiel de transition dirigé par le Président Edgard Le Leblanc et d’autres parties prenantes, je les ai exhortés à profiter de ce calme relatif pour impulser une dynamique de changement progressif. Je suis désormais mieux préparé à engager le dialogue avec les dirigeants mondiaux sur la question d’Haïti lors de l’Assemblée générale des Nations Unies cette semaine.”
À Port-au-Prince, en Haïti, la police kenyane s’est engagée à déployer 600 agents supplémentaires dans le cadre de l’opération.
A l’instar des responsables américains qui se sont rendus récemment en Haïti, dont le secrétaire d’Etat Antony Blinken, de l’ambassadeur du Canada à l’ONU Bob Rae, Williams Ruto a aussi insisté sur le fait que des progrès avaient été réalisés dans la lutte contre les gangs armés.
Toutes ces déclarations ont toutefois été contredites par les Haïtiens qui continuent d’être déplacés et par l’expert des droits de l’homme de l’ONU William O’Neill. Vendredi 20 septembre 2024, O’Neill a conclu sa visite en Haïti en avertissant que la violence des gangs se propageait à travers le pays et que la police nationale du pays manquait toujours de capacités logistiques et techniques pour lutter contre les gangs, contrôlant désormais plus de 85 % de la capitale.
Vu l’aggravation de l’insécurité, le gouvernement a non seulement renouvelé l’Etat d’urgence mais l’a étendue sur le territoire nationale.
Au début du mois de mars uniquement certains quartiers de Port-au-Prince étaient visés par le couvre-feu. Après on a eu l’Ouest et l’Artibonite avec des communes spécifiques. Et il y a moins de 2 mois, l’Etat d’urgence a été déclaré pour l’ensemble du territoire national.
Ces décisions émanant de l’Administration CPT/Leblanc témoignent d’un manque de résultat de la mission multinationale et contredisent ceux qui disent le contraire..
La rédaction