Port-au-Prince / Saint-Domingue, 14 juin 2025. Lors des célébrations marquant le 30e anniversaire de la Police nationale d’Haïti (PNH), son directeur général, Rameau Normil, a déclaré que son institution, en coopération avec la police dominicaine, avait procédé à l’arrestation de trois ressortissants haïtiens qualifiés de « terroristes » alors qu’ils tentaient, selon lui, d’acheter des drones kamikazes à des fins hostiles.
« La Police nationale d’Haïti, en collaboration avec la République dominicaine, a arrêté trois terroristes haïtiens venus se procurer des drones kamikazes », a affirmé Normil lors de son allocution. Il a par ailleurs souligné l’existence d’une coopération entre les services de renseignement des deux pays, ajoutant que son institution entendait poursuivre sans relâche « tous les groupes armés, qu’ils portent des sandales ou des cravates ».
Réaction dominicaine : « Aucune information sur une telle arrestation »
Cependant, ces affirmations ont été publiquement contredites par les autorités dominicaines. Le colonel Diego Pesqueira, porte-parole de la Police nationale dominicaine, a déclaré à la presse Dominicaine que « jusqu’à présent, aucune information relative à la détention de ressortissants étrangers en lien avec des drones n’a été transmise au bureau de la Direction des communications stratégiques ».
Il précise que des vérifications ont été faites auprès des différentes unités de la police dominicaine, sans qu’aucune ne confirme l’existence d’un tel dossier. « Aucune unité n’a connaissance d’une situation pareille », a-t-il insisté, a rapporté Diario Libre.
Une affaire déjà signalée par Le Quotidien 509
En réalité, Le Quotidien 509 avait alerté, il y a une semaine, certains représentants de l’ambassade d’Haïti en République dominicaine à propos de la détention arbitraire de trois citoyens haïtiens — Sony, Roodley et Stenio — présentés comme des entrepreneurs spécialisés dans la vente de matériel électronique, notamment des drones, aujourd’hui largement accessibles.
Ces trois hommes auraient été interpellés de manière musclée par des agents dominicains, qui auraient perquisitionné leur domicile à Villa Mella sans résultat concluant. Jusqu’ici, aucune charge formelle n’a été retenue contre eux, et leur détention n’avait pas été officiellement communiquée par les autorités dominicaines.
Cette histoire reste en évolution, Le Quotidien 509 viendra avec d’autres informations.
La rédaction