Port-au-Prince, 13 juin 2025. Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a fermement réaffirmé sa position sur la crise sécuritaire en Haïti, en saluant l’engagement du nouveau Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin, mais en rejetant catégoriquement l’idée de négocier avec les groupes armés qui terrorisent le pays.
Dans une note officielle publiée ce 13 juin, le CPT indique qu’aucune négociation n’est concevable avec les auteurs d’actes criminels odieux. « La société haïtienne, dans toutes ses composantes, a durement souffert (…) c’est pourquoi elle ne conçoit pas la négociation avec ceux qui mettent en péril l’avenir même de la Nation », peut-on lire dans ce communiqué.
En lieu et place d’un dialogue, le CPT annonce la création d’une commission chargée de mettre en place un réseau de centres pour la réinsertion des mineurs enrôlés de force par les gangs.
Cette position tranche avec celle évoquée par l’OEA, et intervient alors que le secrétaire d’État américain Marco Rubio a récemment reproché à l’organisation régionale son inaction face à la crise haïtienne, tout en appelant à une mission plus ferme.
Le communiqué conclut “Le CPT et le gouvernement travaillent sans relâche à la recherche de solutions adaptées afin de recoudre le tissu social et d’établir les fondements d’une paix durable. Ils comptent pour cela sur la compréhension et la bonne la collaboration de toutes les institutions régionales et surtout des Etats voisins de la République d’Haïti.”
Reste à voir si ce refus absolu de dialogue permettra de débloquer la crise, ou s’il isolera davantage les autorités de transition dans la recherche d’une sortie durable au chaos.
La rédaction
