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Entassés et Abandonnés : au Centre de détention Haina, être haïtien, un crime de plus

Lequotidien509 by Lequotidien509
juin 30, 2025
in A la une, Editorial, L'edito 509
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Si Haïti est au cœur des préoccupations du pouvoir central dominicain, la gestion de la question migratoire par les autorités voisines demeure une gageure. Autant le silence complice des autorités haïtiennes face à la brutalité des agents dominicains de la migration est une blessure qui saigne sans trêve et davantage que la brutalité elle-même. Alors que les élites haïtiennes détournent le regard, le centre de détention de Haina, baptisé ironiquement Centro Vacacional, est devenu le symbole d’une politique migratoire répressive et déshumanisante.

Détention des migrants en situation irrégulière

Dans cette prison nauséabonde où l’on enferme pêle-mêle femmes, enfants et hommes sans jugement, des êtres humains meurent dans l’indifférence totale. Cette réalité atroce rappelle, dans ses formes les plus ignobles, les cales des bateaux négriers, où les premiers Africains furent entassés, privés de tout droit et de toute dignité.

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Des morts qui dérangent mais qui se répètent

En mai 2025, une citoyenne américaine arrêtée sans papiers est retrouvée morte au centre de Haina que dire des haïtiens? Dans ce cas précis, la Direction générale de la migration (DGM) évoque l’absence de violence apparente, mais les ONG demandent une autopsie indépendante. Un mois plus tard, une personne intersexe, Ezri Haijune, également connue comme Ellen Hulett, meurt à son tour dans des circonstances troubles.

Selon le Conseil national pour les droits humains (CONADEHU) et des avocats dominicains, cette personne, placée sous traitement psychiatrique, aurait été victime de viols collectifs par au moins quinze détenus. Elle aurait également été incarcérée dans une zone non adaptée, sans encadrement spécialisé, dans une cellule surpeuplée.

Un enfer carcéral au cœur de la capitale dominicaine

La situation à Haina n’est pas nouvelle. Déjà en octobre 2024, une mutinerie éclatait dans ce centre. Les migrants haïtiens, entassés comme du bétail, hurlaient « Nou grangou » – « Nous avons faim ». Des vidéos montraient plus de 400 personnes dans un espace prévu pour 100. Pas de matelas, pas de soins médicaux, peu d’eau et de nourriture.

Nos correspondants ont reçu de nombreux vidéos, documents et témoignages. Certains révèlent des cas de décès non déclarés dans des camions-prisons, notamment celui d’un enfant mort par suffocation il y a environ deux mois. D’autres montrent des mineurs détenus sans accompagnement, des femmes enceintes, des familles arrêtées dans les rues de Santo Domingo en pleine nuit.

Silence et verrouillage institutionnel

Alors que les violations s’accumulent, les autorités dominicaines bloquent toute tentative d’observation. Les ONG dominicaines MUDHA, MOSCTHA, Centro Bonó, ainsi que les organismes internationaux comme l’ACNUR ou Amnesty, réclament depuis des mois l’ouverture du centre à une mission indépendante. Mais la DGM oppose un refus catégorique. Aucune enquête indépendante n’a encore pu être menée. L’ONU, dont la République dominicaine est pourtant membre du Conseil des droits de l’homme, reste étonnamment muette.

Un racisme d’État assumé

Cette gestion migratoire ne peut être analysée sans évoquer le racisme structurel qui sous-tend l’imaginaire collectif dominicain vis-à-vis des Haïtiens. La peau noire, le créole, la pauvreté sont des marqueurs ciblés comme l’a été jadis le vocable PEREJIL. L’expulsion de masse, les rafles arbitraires, les humiliations quotidiennes sont les signes d’un État qui institutionnalise la haine sous couvert de légalité.

Même les médias dominicains les plus critiques reconnaissent aujourd’hui que cette politique ternit l’image du pays. Mais le système résiste, soutenu par une population abreuvée de propagande historique et de peur de l’« autre ».

Qu’avons-nous fait pour mériter cela ?

La question nous ronge. Qu’ont donc fait les Haïtiens pour mériter cette persécution constante ? Ou peut-être : qu’avons-nous omis de faire, pour défendre nos compatriotes avec plus de force, plus de dignité, plus de cohérence ?

Tandis que les autorités haïtiennes observent en silence, les enfants de la République meurent dans des cages, sans noms, sans procès, sans justice.

Le Président Dominicain Luis Abinader a rappellé que la République Dominicaine n’a pas de solutions à la crise Haitienne. Mais un Discours est porteur d’une semi-vérité car la crise Haitienne entretenue par la communauté internationale et la région profite grand à Saint Domingue et les Caraibes. Comme si subitement la Jamaïque, les Bahamas, la République Dominicaine sont devenus des enfants de coeur dans les trafic illicites de stupéfiants, d’armes et de munitions.

Les dirigeants Haitiens sont inexcusables, les élites de toutes les classes du pays devraient avoir honte de leur inaction. Les membres du CPT, de la chancelerie et du gouvernement devront répondre devant le tribunal de l’histoire. Qu’avez vous donc fait du pays, Mesdames et Messieurs, qu’avez vous fait pour protéger nos ressortissants croulant à Haïna et dans la honte d’un passeport bleu sans fil doré pour identifier la nationalité.

Une crise régionale à double visage

Le chaos en Haïti justifie les politiques de répression migratoire, les budgets sécuritaires renforcés entraînant des détournements et la perception de fortes commissions. Il contribue aussi à renforcer certaines alliances diplomatiques sur le dos d’Haiti…

En face, les autorités haïtiennes demeurent accrochées aux forces d’inertie, privilégiant plutôt les techniques honteuses de rançonner le peuple Haitien à bout de souffle devenu le cobaye idéal à tous ceux qui veulent expérimenter le seuil de tolérance de l’humain et des peuples (la fameuse résilience du peuple Haïtien).

Et dire que de cette Haïti dont on parle, on doit se souvenir qu’elle a redéfini pour le monde entier ce qu’est l’homme, montré la voie aux défenseurs des droits humains, brandi l’étendard de l’égalité des races humaines et moralisé les relations entre les hommes. Haïti a besoin d’un nouveau leadership, mais ne faut-il pas nous transformer en Diogène du 21ᵉ siècle pour retrouver ce nouveau messie ?

Qu’avez-vous fait d’un passeport devenu un stigmate, dénué même de son filet doré qui disait autrefois « République d’Haïti » ?

Brigitte Benshow

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Tags: aidebusinessdiscriminationganghaitijusticemigrationonuracismerepublique dominicaine

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