La Federal Aviation Administration (FAA) a prolongé jusqu’au 12 mars 2025 l’interdiction pour les compagnies aériennes américaines d’opérer des vols commerciaux et de fret à destination de Port-au-Prince. Cette mesure fait suite à des tirs de gangs armés sur des avions de Spirit Airlines, JetBlue Airways et American Airlines dans l’espace aérien de la capitale haïtienne le 11 novembre dernier.
Bien que les autorités haïtiennes aient rouvert l’aéroport international Toussaint Louverture et le terminal Guy Malary pour les vols intérieurs, la FAA estime que les conditions sécuritaires restent trop instables.
Le NOTAM publié par la FAA interdit également les vols américains sous 10 000 pieds au-dessus d’Haïti, sauf en cas d’autorisation spéciale ou d’urgence.
Cette prolongation, bien qu’elle protège les passagers et équipages, accentue les difficultés économiques d’un pays déjà en crise. Le gouvernement haïtien a adopté, dans un communiqué du 10 décembre, des mesures pour garantir la sécurité et la fonctionnalité de l’aéroport notamment : Mise en place de patrouilles régulières et de postes de contrôle stratégiques dans les zones critiques autour de l’aéroport, en collaboration avec la PNH, les FAd’H et la MMSS ; Lancement par le Ministère des Travaux Publics d’un programme de réhabilitation des routes menant à l’aéroport ; Un vol d’essai entre Port-au-Prince et Cap-Haïtien a confirmé la faisabilité et la sécurité des opérations aériennes.
Cependant, la FAA préfère attendre une meilleure évolution de la crise sécuritaire en Haïti. La compagnie aérienne Sunrise pourra reprendre ses vols et connecter ses passagers via d’autres destinations.
La rédaction