12 juillet 2025 – Kenscoff s’enfonce dans le chaos. Dans la nuit du 11 au 12 juillet, des hommes armés de la coalition « Viv Ansanm » ont démoli puis incendié le sous-commissariat de Nouvelle Touraine. Aucune victime civile signalée, mais la zone était déjà partiellement vidée de ses habitants.
Ce nouvel assaut s’inscrit dans une série d’attaques. En mai, les mêmes groupes avaient pris d’assaut l’École nationale de Furcy, tuant deux déplacés, encore laissés à l’abandon dans la cour de l’établissement.
Vendredi matin, trois enfants – deux filles et un garçon – ont été enlevés à Obléon. Dans une note adressée à Le Quotidien 509, un membre de leur famille se dit « inconsolable ».
« Jetro n’est que le gardien d’une maison… Il ne méritait pas ça. »
La population tente de fuir, mais les routes sont piégées, barricadées par des tranchées. La PNH évoque une “guérilla urbaine”, mais sur le terrain, l’État a disparu.
« Se pa viv nap viv Kenscoff. Chak swa se laperèz. »
Ce Samedi matin, les policiers encerclés demandent des renforts, sans réponse. À 6h30 PM, la PNH était toujours sans appui. À 8h PM, même le groupe de support aux FAD’H a lancé un appel d’urgence au haut commandement. Aucune réponse.
Dans un communiqué publié à 11h26 AM, la Police Nationale d’Haïti (PNH) affirme « lutter chaque jour contre une guérilla urbaine prenant différentes formes dans la commune de Kenscoff. » Elle évoque aussi des tentatives de réhabilitation des axes routiers stratégiques, bloqués par les criminels pour empêcher toute progression des forces de l’ordre.
Comment expliquer cette situation dans une commune où réside pourtant le chef de la Police ? Ce samedi soir, la réalité est implacable : les policiers se sont repliés, et l’enfer se profile pour une population abandonnée.
La rédaction


