Port-au-Prince, 14 octobre 2025 — La Police nationale d’Haïti (PNH) a affirmé dans un communiqué du 12 octobre avoir rétabli le calme à Kenscoff après de violents affrontements contre les membres du gang « Viv Ansanm » dans la nuit du 11 au 12 octobre. Selon le communiqué officiel (#006), plusieurs individus lourdement armés auraient été mortellement blessés au cours de cette contre-attaque policière.
Les échanges de tirs ont éclaté après une opération menée par les forces de l’ordre contre les gangs. En se repliant, les assaillants ont incendié la propriété de Wynn Farm et menacé d’étendre leurs attaques jusqu’à Camp Zoi, un site situé dans les hauteurs de Pétion-Ville.
Le Haut Commandement de la PNH indique avoir déployé une équipe SWAT, une unité du CIMO, ainsi qu’une Task Force appuyée par un véhicule blindé, en coordination avec la DCPJ et la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI). Grâce à ces actions conjointes, le calme serait revenu à Kenscoff vers 3h30 du matin, ce dimanche.
Mais à Kenscoff et à Obléon, les habitants dénoncent depuis plusieurs semaines et mois l’abandon des autorités. Plusieurs résidents affirment que la police « ne fait que réagir après les attaques des bandits », sans présence préventive sur le terrain.
« Nous sommes livrés à nous-mêmes. Ce n’est qu’après chaque drame que la PNH apparaît, puis tout redevient comme avant », déplore un habitant d’Obléon, joint par Le Quotidien 509.
Les dernières attaques avaient déjà semé la panique dans cette commune montagneuse, connue autrefois pour sa tranquillité et ses activités agricoles. Aujourd’hui, l’insécurité gagne du terrain, alimentée par la mobilité des gangs depuis les zones métropolitaines de Port-au-Prince vers les hauteurs.
L’absence de présence policière durable, le manque de patrouilles régulières et la faiblesse des infrastructures locales continuent d’alimenter le sentiment d’abandon ressenti par la population.
La rédaction

