Un rapport confidentiel de la Defense Intelligence Agency (DIA), relayé par Reuters, CNN et IndiaTimes, remet en cause les affirmations de l’administration américaine concernant l’ampleur des dégâts infligés aux installations nucléaires iraniennes lors des frappes des 22 et 23 juin. Selon cette évaluation, les bombardements n’auraient causé qu’un retard technique de quelques mois au programme nucléaire iranien — loin de la destruction totale évoquée par le président Donald Trump.
Cette analyse contredit frontalement les déclarations de Trump et de son secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, qui avaient salué une opération « décisive », utilisant un mélange de bombes anti-bunker et d’armes conventionnelles. Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’administration a cependant nuancé ses propos, parlant désormais d’un programme iranien « dégradé » plutôt qu’« anéanti ». Le rapport de la DIA souligne que les centrifugeuses principales seraient intactes, les structures souterraines épargnées, et que des stocks d’uranium enrichi auraient été évacués avant l’attaque.
La Maison-Blanche rejette ces conclusions, qualifiant le rapport de « fake news » et accusant ses auteurs de chercher à saper la crédibilité du président. Néanmoins, plusieurs membres du Congrès, en particulier dans les rangs démocrates, dénoncent un manque flagrant de transparence et un écart préoccupant entre la communication politique et la réalité du terrain.
Cette controverse alimente un débat plus large sur l’efficacité réelle de l’opération militaire, les conséquences géopolitiques à moyen terme, et les risques d’une reprise accélérée du programme nucléaire iranien. Les prochaines évaluations de la DIA et de l’AIEA seront cruciales pour évaluer l’impact concret de cette offensive.
La rédaction