Durant la période allant de mai à août 2025, les Nations unies ont recensé 635 cas de violences sexuelles en Haïti. Les victimes, en particulier des femmes et des filles, ont, dans une écrasante majorité, subi des viols collectifs.
Selon un rapport de l’ONU, basé sur la documentation du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), ce sont particulièrement les gangs de Grand Ravine, de Village-de-Dieu et des Argentins qui ont commis ces viols, dont 85 % étaient des viols collectifs.
Le BINUH affirme également avoir recensé un total de 582 incidents distincts au cours de la période, mais plus de 340 autres cas antérieurs ont été révélés tardivement aux agences onusiennes.
La représentation de l’ONU en Haïti dénonce une multiplication des violences sexuelles et fondées sur le genre dans un contexte marqué par un effondrement des institutions judiciaires et une généralisation de la terreur dans les zones contrôlées par les groupes armés.
Dans le même registre, l’organisation dénommée Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA) fait état de 109 cas de violences sexuelles dans les camps de déplacés.
Parmi ces cas, 87 concernent des femmes et 84 sont des cas de viols collectifs, selon la directrice exécutive de la SOFA, Marie Frantz Joachim.
Elle intervenait ce vendredi dans le cadre d’un atelier d’orientation sur la façon dont les professionnels de la santé doivent prendre en charge les victimes de violences basées sur le genre.
La militante des droits des femmes attire l’attention des autorités sur la nécessité de redoubler d’efforts dans le cadre de la lutte contre les VBG et souligne l’importance d’une prise en charge rapide et efficace des victimes.
Pour sa part, la secrétaire générale de la SOFA, Berthanie Bélome, fait état d’une augmentation, ces dernières années, des cas de violences basées sur le genre.
Elle fait remarquer que plusieurs victimes ont été infectées par des maladies sexuellement transmissibles après avoir subi un viol.
Dodeley Orélus

