Il ne s’agit pas de « mercenaires » mais des membres d’une entreprise de sécurité multinationale, le Studebaker Group, dans le cadre d’un programme de formation et de mentorat au profit des agents de la PNH, précise un communiqué du ministère de la justice et de la sécurité publique.
Le Premier ministre Garry Conille avait été invité, en urgence la semaine dernière, par le Conseil présidentiel de transition pour clarifier la présence des membres de ce groupe, assimilés à des mercenaires, dans le pays. Le chef de la Primature avait demandé le report de cette rencontre à cette semaine.
Et, c’est par la voie d’un communiqué que son ministre de la justice, Me Carlos Hercule, a tenté d’apporter quelques clarifications.
D’abord, le MJSP évoque des « rumeurs » circulant sur les réseaux sociaux concernant la présence des membres du Studebaker Group.
Puis, il confirme qu’effectivement, il s’agit de la mise en œuvre d’un programme de formation et de mentorat en collaboration avec le Studebaker Group. Un programme qui vise, selon la note du MJSP, à renforcer la capacité de l’institution policière à servir et protéger la communauté haïtienne de manière plus efficace.
Le MJSP souligne que le Studebaker Group est une entreprise de sécurité multinationale qui dispense une formation tactique avancée destinée à des agents de la police. Cette formation vise à leur permettre de développer des compétences essentielles en conformité avec les normes internationales en matière de maintien de l’ordre.
C’est un programme qui, souligne le MJSP, est exclusivement axé sur le conseil et le mentorat, permettant un transfert de savoir-faire et une orientation stratégique.
Ce programme est placé sous la supervision directe de la Direction générale de la PNH, ajoute le ministère, réaffirmant sa volonté de travailler au rétablissement de la sécurité nationale et de la sûreté publique.
Il s’agit, dit la note, de la manifestation de la volonté du gouvernement de transition à s’assurer que les agents de l’ordre soient prêts à répondre aux besoins de sécurité de la population avec professionnalisme.
Toujours est-il que le Conseil présidentiel de transition n’aurait pas été informé d’une telle démarche, d’où sa demande de clarification par la convocation du Premier ministre Garry Conille.
Le CPT lui avait demandé de lui communiquer les correspondances et le protocole d’accord relatifs à la présence de cette compagnie multinationale de sécurité en Haïti.
La Rédaction