Le 30 septembre 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2793. Cette décision transforme la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), jusqu’alors dirigée par le Kenya, en une Force de répression des gangs (FRG) pour une période initiale de 12 mois.
Ce qu’il faut retenir dans cette résolution voté avec 12 voix pour, 3 abstentions et 0 contre
Contexte :
La situation en Haïti reste une menace pour la paix et la sécurité internationales, avec une montée de la violence des gangs, une crise humanitaire et des atteintes aux droits humains.
La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, n’a pas réussi à faire face à l’intensification des menaces, malgré les ressources allouées.
Décisions principales :
Création de la Force de répression des gangs (FRG) :
Transition de la MMAS vers la FRG pour 12 mois.
Effectif autorisé : 5 550 personnes (5 500 militaires et policiers + 50 civils).
Mandat : neutraliser les gangs, sécuriser les infrastructures, appuyer la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées, protéger les civils, faciliter l’aide humanitaire et le déroulement d’élections libres.
Autorisations et règles :
La FRG peut prendre toutes mesures nécessaires pour exécuter son mandat, dans le respect du droit international et des droits humains.
Les enfants et les survivants de violences sexuelles doivent bénéficier de protections spécifiques.
Soutien logistique et opérationnel :
Création du Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti (BANUH) pour fournir un appui logistique à la FRG, à la PNH, aux Forces armées et à l’OEA.
Assistance : transport, hébergement, rations, équipement, communications, formation, centres opérationnels conjoints, etc.
Coordination et gouvernance :
Un Groupe permanent de partenaires assure la coordination stratégique et le financement de la FRG.
Le représentant spécial de la FRG dirige la mise en œuvre opérationnelle et rend compte au Conseil de sécurité.
Protection et responsabilité :
Les États membres participant doivent appliquer les plus hauts standards de transparence, de discipline et de droits humains.
Mécanismes de plainte et de suivi pour prévenir les violations, y compris l’exploitation et les violences sexuelles.
Rapports et suivi :
Le Secrétaire général doit rendre compte régulièrement de la mise en œuvre et établir des critères et indicateurs de succès pour renforcer les capacités de sécurité d’Haïti.
Objectif général :
Rétablir la sécurité, protéger les civils, soutenir les forces locales et préparer un transfert progressif des responsabilités au gouvernement haïtien.

