Dans une lettre adressée au Premier ministre Didier Fils Aimé, l’Association des Professionnels du Pétrole et de l’Énergie (APPE) tire la sonnette d’alarme sur la situation « extrêmement préoccupante » du secteur pétrolier en Haïti. Selon l’organisation, l’insécurité galopante menace désormais la continuité des activités économiques essentielles du pays.
Au cœur du problème : le contrôle exercé par des gangs armés sur les principales routes menant à Port-au-Prince, rendant pratiquement impossible le transport des produits pétroliers. Chauffeurs et transporteurs font quotidiennement face à des menaces directes, mettant en péril leur vie, leurs équipements et les cargaisons.
Malgré les efforts soutenus des compagnies pour maintenir l’approvisionnement du pays en carburant, l’APPE affirme être arrivée à un point de rupture. « Nos ressources et capacités d’action sont épuisées », déplore l’association, qui évoque le risque imminent d’une paralysie totale du secteur – un scénario qui entraînerait une mise à l’arrêt brutale de l’économie nationale.
Face à cette urgence, l’APPE appelle le gouvernement à intervenir sans délai pour rétablir un minimum de sécurité sur les axes logistiques. Elle sollicite une rencontre immédiate avec le chef du gouvernement afin de discuter de mesures concrètes permettant de sécuriser les opérations d’importation, de stockage et de distribution de carburant dans le pays.
Le sort du secteur énergétique haïtien – et par ricochet de l’économie tout entière – repose désormais sur la capacité de l’État à rétablir l’ordre dans les plus brefs délais.
La rédaction