Port-au-Prince, 22 octobre 2025 – L’ambassade de France en Haïti a annoncé un appui financier de 2 millions d’euros à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), destiné à renforcer l’assistance aux migrants haïtiens rapatriés ou en situation de vulnérabilité.
Ce financement s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’OIM et l’Office national des migrations (ONM), avec pour objectifs :
d’améliorer l’accueil aux points frontaliers,
de fournir une aide alimentaire et médicale d’urgence,
et de soutenir la création d’activités génératrices de revenus pour les familles concernées.
Dans sa communication officielle sur X, la coopération française a déclaré :
« La France est fière de soutenir l’OIM à hauteur de 2M€ dans ses efforts en faveur de la réintégration des Haïtiens déportés… La dignité de tous est au cœur de notre action en Haïti. »
L’OIM et l’ONM affirment poursuivre leurs actions pour assurer un accompagnement social et économique durable aux migrants de retour. Toutefois, la situation sécuritaire précaire et la faiblesse institutionnelle du pays continuent d’entraver la mise en œuvre et l’évaluation de ces initiatives.
Pour l’année 2025, la coopération française a annoncé plusieurs financements importants :
43 millions € d’aide totale en 2024,
13 millions € pour le projet d’irrigation PAIS dans le Sud,
8 millions € pour la maternité Ti Mama 2 aux Cayes,
2 millions € pour l’OIM, en appui à la réintégration des migrants.
Entre janvier et avril 2025, la République dominicaine a déporté plus de 119 000 Haïtiens, selon la Direction de la Migration de la République Dominicaine. Les États-Unis et d’autres pays de la région ont également poursuivi leurs opérations de rapatriement.
À leur arrivée en Haïti, les migrants sont généralement pris en charge pa l’OIM. Dans un premier temps, l’OIM distribuait une aide financière variant entre 5 000 et 10 000 gourdes pour faciliter la réinsertion, mais cette assistance demeure très limitée face à l’ampleur des besoins.
L’Office Nationale de la Migration du pays laisse désormais à l’OIM le soin de communiquer tant sur les chiffres que sur les dons relatifs aux déportations et déplacés. Cette attitude traduit, selon plusieurs citoyens, un désengagement inquiétant de l’État haïtien face à un phénomène migratoire qui touche chaque jour des centaines de ses citoyens.
Qui vérifie les chiffres présentés par la République Dominicaine? où sont les personnes déportées ?
Malgré l’ampleur des financements et la bonne volonté affichée par les partenaires internationaux, l’impact réel reste difficile à mesurer. Les conditions d’insécurité, la dispersion des initiatives et la faiblesse de l’État limitent la portée des projets.
La rédaction

