Les relations entre la France et l’Algérie se tendent à nouveau. Le Premier ministre français, François Bayrou, menace de dénoncer les accords de 1968 sur la circulation et le séjour des Algériens en France. Pendant ce temps, l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à Alger suscite une vague d’indignation.
Le comité de soutien de l’écrivain a proposé que la France le nomme ambassadeur de la francophonie, espérant que ce statut diplomatique facilite sa libération.
Par ailleurs, l’avocat de Boualem Sansal, François Zimeray, envisage de saisir l’ONU pour dénoncer les entraves aux droits de la défense de son client.
Bayrou met la pression sur Alger
François Bayrou a donné un ultimatum à l’Algérie : renégocier les accords de 1968 sous un mois, faute de quoi ils seront dénoncés. Cette décision fait suite à un attentat à Mulhouse impliquant un Algérien en situation irrégulière. Le Premier ministre veut renforcer le contrôle de l’immigration et la sécurité aux frontières, d’autant plus qu’Alger refuse de réadmettre plusieurs de ses ressortissants expulsés de France.
L’affaire Boualem Sansal : un enjeu diplomatique
L’écrivain Boualem Sansal, critique du régime algérien, a été arrêté à l’aéroport d’Alger dans des circonstances floues. Les autorités algériennes l’accusent d’être un “pantin du lobby anti-algérien”. Son engagement contre l’islamisme et ses liens avec des intellectuels israéliens pourraient être à l’origine de son arrestation.
Face à cette situation, un comité de soutien propose que la France le nomme ambassadeur de la francophonie afin de faciliter sa libération. Par ailleurs, son avocat prévoit de saisir l’ONU pour dénoncer les entraves à sa défense.
Un climat de tensions croissantes
Entre la menace de Bayrou sur les accords migratoires et l’affaire Sansal, les relations franco-algériennes connaissent un nouveau coup de froid. Reste à voir si un dialogue pourra s’instaurer ou si cette crise aggravera encore les différends entre Paris et Alger.
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