Port-au-Prince, 2 octobre 2025 — Face à une recrudescence inquiétante des cas de choléra dans le département de l’Ouest, notamment dans la commune de Pétion-Ville et ses environs, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a convoqué une réunion d’urgence pour coordonner une réponse nationale.
Présidée par le Directeur Général du MSPP, le Dr Gabriel Thimothé, cette rencontre a réuni les directions centrales et départementales afin de contenir la résurgence de la bactérie et d’éviter sa propagation à l’échelle du pays.
Le MSPP a adopté un plan de riposte articulé autour de plusieurs mesures prioritaires :
- Renforcement de la sensibilisation communautaire sur les pratiques d’hygiène : lavage des mains, des fruits et légumes avant consommation.
- Mobilisation de la Task Force sanitaire pour une réponse concertée et rapide.
- Installation de points d’eau chlorée dans les institutions de santé et les lieux publics.
- Notification obligatoire des cas suspects ou confirmés par les équipes de surveillance départementales.
- Réactivation des Centres de Traitement du Choléra (CTDA) si nécessaire.
Cependant, ce sont surtout les observateurs et la population qui tirent la sonnette d’alarme face à la situation préoccupante d’insalubrité dans les tentes et centres de déplacés improvisés, particulièrement autour de Port-au-Prince. Le manque d’accès à l’eau potable, l’absence de toilettes décentes, l’accumulation d’ordures et les mauvaises conditions sanitaires créent un environnement propice non seulement au choléra mais aussi à d’autres maladies.
Des voix de la société civile dénoncent la situation dégradante que vivent des milliers de déplacés, laissés à l’abandon et sans réelle prise en charge par le MSPP. Ces zones, non gérées par les autorités sanitaires, constituent aujourd’hui un foyer majeur de risques sanitaires.
Le MSPP appelle malgré tout à la vigilance collective et à la coopération des citoyens pour limiter les risques de transmission. Mais sur le terrain, la population souligne que sans amélioration rapide des conditions de vie, l’épidémie pourrait prendre une ampleur dramatique.
La rédaction