La ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Kathia Verdier, sort de son silence après l’annonce du président américain Donald Trump de mettre fin au programme TPS, qui permet à plus d’un demi-million de ressortissants haïtiens de vivre et de travailler légalement aux États-Unis.
« Lorsqu’un gouvernement étranger prend une décision, il n’y a rien que l’État haïtien puisse faire », a sèchement indiqué la ministre de la diaspora.
Pour madame Verdier, tout ce que le gouvernement haïtien peut faire, c’est adopter des mesures d’accompagnement en faveur des compatriotes qui seront renvoyés des États-Unis.
Plus d’un se demande quelles sont les mesures d’accompagnement qui ont été prises en faveur des compatriotes refoulés par centaines chaque jour par les autorités dominicaines.
Il faut dire que l’ancien député d’Aquin, Jean-Robert Bossé, n’est pas de l’avis de madame Verdier. Il souligne que le gouvernement haïtien aurait pu demander un moratoire, car la situation à laquelle fait face le pays n’est pas favorable à l’accueil ou au retour de ces centaines de milliers d’expatriés.
Me Eddy Laguerre, un avocat militant au Barreau de Floride, soutient que l’application de résidence pour un membre de la famille proche ou l’entreprise pour laquelle travaille le migrant touché par l’annulation du TPS sont les rares portes de sortie qu’il leur reste pour éviter une déportation forcée.