Le 18 septembre 2024, le Conseil des ministres a eu un agenda très chargé. Cinq (5) arrêtés ont été signés : Nomination des membres du CEP moins 2, création d’une nouvelle Commission Nationale Justice et Vérité, nomination de Roméro Guy Latry comme Directeur du ministère du Plan, nomination de Jean François Thomas au poste de directeur Général de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP). Pour conclure la séance, le conseil a décidé que trois (3) jours de deuil national sont réservés aux victimes du camion citerne à Miragoane.
Le CPT et la Primature veulent se rapprocher davantage de la population et prouver leur compassion. Depuis le même jour, le PM Conille a pris des dispositions pour aller sur les lieux en hélicoptère. Des grands brûlés ont été transportés à Port-au-Prince, d’autres dans les hôpitaux du Sud. Le Ministre de la Santé Dr Brignol a aussi pris les choses en main : des réunions et des vites ont été organisées pour aider les victimes et leurs familles. Selon le dernier bilan 31 morts ont été comptés. On ne compte plus les notes de condoléance et de solidarité des membres du CPT, des personnalités politiques et d’organisations socio-politiques. Sans faire de jugement, on se demande s’il s’agit ici de profonde peine ou simplement une campagne de communication politique à ne pas rater.
Lundi 23, mardi 24 et mercredi 25 septembre sont donc décrétés jour de deuil national en mémoire des personnes décédées à la suite de l’explosion d’un camion-citerne transportant de l’essence, à Miragoâne, dans la matinée du samedi 14 septembre 2024.
Une décision qui est applaudie par plus d’un, mais aussi critiquée par ceux et celles qui pensent que l’éducation de la population doit être mieux faite, la prévention valant toujours mieux. Pour cette catégorie, la majorité de ces gens (jeunes pour la plupart) sont mortes par ignorance et par l’appât de gain facile, s’il faut tenir compte de l’information faisant croire qu’ils ont été en direction du camion accidenté pour prendre le carburant qui s’échappait.
Des réflexions sérieuses autour du comportement du citoyen qui souhaite profiter à tous les coups de ces accidents doivent se faire. En 2021, le pays a compté près de 60 victimes dans le Nord du pays suite à un accident d’un camion-citerne. Les gens s’étaient aussi précipitées pour récupérer le carburant, sans souci du danger éminent. L’instinct de survie n’a plus son sens devant la volonté de profiter de choses gratuites (piyay pour reprendre le mot créole).
Trop de morts gratuits !
L’état doit prendre ses responsabilités pour éduquer le peuple et pas seulement décrété des jours de deuil national à chaque fois que ces situations reviennent.
La rédaction