Alors que le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, a annoncé l’organisation d’élections dans huit départements sur les dix que compte le pays, son parti d’origine, Fanmi Lavalas, lui demande de se ressaisir.
Il faut écouter la voix de la majorité, écrit Fanmi Lavalas dans une note, rappelant que la population réclame le rétablissement de la sécurité avant l’organisation du référendum sur la constitution.
Fanmi Lavalas assimile à une perte de temps, l’organisation des élections dans huit départements sur dix. Le parti dirigé par l’ancien président Jean-Bertrand Aristide rappelle que les citoyens ont le droit de circuler librement à travers le pays, de vivre en paix, d’avoir accès aux services de base dont la santé et l’éducation.
Elle demande aux autorités de donner aux forces de l’ordre les moyens nécessaires au rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays, à la libération des routes contrôlées par les bandits et à la récupération des territoires perdus.
La structure politique dénommée « Debout Citoyen » est également contre toute initiative visant à organiser des élections dans un contexte sécuritaire aussi fragile.
Son porte-parole, Me Lucmane Délile, plaide en faveur du départ du Conseil présidentiel de transition. Il assimile à un aveu d’impuissance, les déclarations du premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qui affirmait que les autorités étaient au courant de la planification de l’attaque des bandits à Kenscoff alors que rien n’a été fait pour l’empêcher.
La Rédaction