Port-de-Paix, 22 juillet 2025 – Le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-de-Paix, Me Jeir Pierre, exprime sa vive indignation face à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Il dénonce le transfert, sans son autorisation préalable, du docteur Isaac Archélus, médecin qui s’occupait du ressortissant bahamien arrêté lors de la saisie historique de cocaïne survenue le 13 juillet dernier au large de l’île de la Tortue.
« Ils l’ont transféré à Port-au-Prince sans même m’en informer », s’indigne Me Pierre.
Cette affaire, qualifiée de coup de tonnerre, avait fait grand bruit pour tomber dans un silence total. Plus d’une tonne de cocaïne avait été découverte à bord d’une embarcation de fortune interceptée par les forces de l’ordre. À son bord se trouvaient quatre individus : deux Jamaïcains tués lors de l’intervention, un autre blessé décédé en route vers l’hôpital, et un ressortissant bahamien, également blessé, qui est mort quelques jours plus tard à l’hôpital.
C’est dans ce contexte que le docteur Isaac Archélus a été interpellé. La mort jugée suspecte du Bahamien a soulevé de nombreuses questions. Mais le commissaire de Port-de-Paix regrette de n’avoir eu aucun accès au principal témoin médical de cette phase sensible de l’affaire.
« Je ne comprends pas comment, après la saisie d’une telle quantité de drogue, aucune personne n’est disponible pour être interrogée. C’est extrêmement préoccupant », a-t-il déclaré.
Me Jeir Pierre affirme vouloir faire toute la lumière sur les circonstances du décès du seul survivant initialement arrêté. Selon lui, l’absence de coordination entre les institutions judiciaires et policières mine la transparence d’un dossier aussi sensible, à fort potentiel de corruption ou d’ingérence.
La rédaction



