L’ancienne ministre à la condition féminine et aux droits des femmes et dirigeante du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), Marjory Michel, souhaite remplacer le docteur Louis Gérald Gilles, au Conseil présidentiel de transition (CPT). Elle fait partie de la « Short List », avec l’ancien député Vikerson Garnier, de prétendants à ce poste en cas de mise à l’écart du docteur Gilles, épinglé dans un scandale de corruption.
Dans un communiqué, des organisations de femmes et féministes disent appuyer la nomination de madame Michel au CPT. Ces organisations, qui revendiquent plus de 200 regroupements actifs à travers le pays, expriment leur plein soutien à madame Michel pour sa nomination au Conseil présidentiel de transition par l’Accord du 21 décembre.
Ces organisations évoquent ce qu’elles appellent la sous-représentation des femmes au sein du CPT ainsi que l’absence des femmes parmi les 7 conseillers-présidents ayant droit de vote. Cela constitue, disent-elles, une anomalie dans la quête d’une gouvernance inclusive et paritaire.
Cette situation perpétue non seulement les inégalités de genre, mais prive également le CPT d’une perspective essentielle dans ses prises de décisions, celle des femmes qui constituent plus de la moitié de la population haïtienne, lit-on dans la note.
Elles font aussi remarquer que la constitution haïtienne de 1987 amendée exige un quota minimal de 30% de femmes dans les espaces de décision, et les conventions internationales ratifiées par Haïti mentionnent une participation égale Homme-Femme.
« La présence d’une seule femme, sans droit de vote est une violation flagrante de ses engagements et représente un recul majeur dans les avancées pour l’égalité de genre en Haïti », disent les signataires de la note.
Elles demandent aux dirigeants de l’Accord du 21 décembre, de confirmer le choix de madame Michel au CPT, soulignant que la participation des femmes dans les espaces de pouvoir est essentiel non seulement pour refléter la diversité de notre société, mais également pour assurer que les décisions prises soient inclusives et bénéfiques à toutes les couches de la population haïtienne.
La Rédaction