Plusieurs acteurs politiques haïtiens affirment ne rien attendre de la rencontre de ce mardi entre le Groupe des éminentes personnalités de la CARICOM et les parties prenantes haïtiennes.
Les discussions porteront notamment sur le Conseil présidentiel de transition. L’ancien député Jean-Robert Bossé estime qu’il appartient aux acteurs haïtiens de définir la meilleure voie à suivre pour sortir de la crise.
« La solution doit être haïtienne », a-t-il insisté, appelant au départ du CPT.
C’est aussi la position de son ancien collègue de Cerca-Carvajal, Antoine Rodon Bien-Aimé, qui espère que les parties prenantes fassent un aveu d’échec et se retirent de la gestion du pays après plus de 14 mois au pouvoir.
L’ex-parlementaire a vivement critiqué les trois conseillers-présidents, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, impliqués dans le scandale de corruption de la BNC, et qui continuent à bénéficier de la solidarité de leurs collègues du CPT.
L’ancien sénateur et dirigeant de la structure politique dénommée « LOD DEMOKRATIK », Me Jean Renel Sénatus, estime que le CPT doit reconnaître son échec et plier bagage.
« Ces dirigeants n’ont même pas su récupérer un territoire perdu alors que les bandits continuent d’étendre leurs tentacules », fait remarquer l’ex-parlementaire.
« Ce sont aux Haïtiens qu’il revient d’assumer leurs responsabilités face à l’échec du CPT », dit-il, plaidant en faveur de la nomination d’un juge de la Cour de cassation pour diriger la transition.
La rédaction