Port-au-Prince, le 28 novembre 2025. Selon les informations communiquées par la partie haïtienne, les échanges ont fait référence au protocole bilatéral du 2 décembre 1999 encadrant les mécanismes de rapatriement, ainsi qu’à la Convention de San José de 1978 et à d’autres instruments normatifs régissant les opérations migratoires entre les deux pays. La crise migratoire reste au centre de la politique de Luis Abinader.
Les représentants haïtiens et dominicains ont exprimé leur volonté de renforcer la coordination institutionnelle. Ils se sont engagés à instaurer un canal de communication plus direct, afin d’assurer un meilleur suivi des situations impliquant des migrants haïtiens et d’améliorer les mécanismes d’accompagnement. Les deux parties ont convenu que cette table de travail se réunirait désormais de manière régulière.
La rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs responsables des deux institutions, dont le Colonel Manuel Carrasco Guerrero, directeur du contrôle migratoire ; Ralph G. Raphael et Karly Jean Jeune, ministres-conseillers ; les consuls Frito Zéphirin et Stephen Jr. Cherenfant, ce dernier également consul général à Santiago ; Marie Danielle Lundi, vice-consul ; l’avocat Hipolito Dolis ; ainsi que le Général Juan Carlos Vicente, directeur du service de renseignement de la DGM.
Cependant, quelques jours après cette rencontre, la Direction générale de la migration (DGM) a mené plusieurs opérations de contrôle migratoire à travers la République dominicaine, dans le contexte de la forte mobilité commerciale du Black Friday et des préparatifs de Noël. Selon les autorités, 1 221 ressortissants haïtiens en situation irrégulière ont été interpellés. Parmi eux, 955 ont été reconduits vers Haïti par les points frontaliers, en coordination avec les autorités haïtiennes, dans le cadre de protocoles de retour assisté et d’attention humanitaire.
Les opérations ont mobilisé militaires, policiers et autres institutions, avec des arrestations concentrées dans le District national, le Grand Saint-Domingue, Santiago de los Caballeros et la région Est. La DGM précise que 165 personnes ont été arrêtées dans le Grand Saint-Domingue, 112 à Santiago, 52 à La Vega, 34 à Mao et Santiago Rodríguez, 128 dans la zone Est, 47 à Azua (Los Pilones), 31 à Barahona, 11 à Puerto Plata et 59 à Montecristi.
Ronald André
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