Une nouvelle rencontre entre les parties prenantes, celles impliquées dans la mise sur pied du Conseil présidentiel de transition (CPT), et les éminentes personnalités de la CARICOM. Les discussions porteront sur la situation du pays, la conjoncture internationale et la problématique du CPT, entre autres.
Toutes les parties prenantes ont reçu l’invitation des éminentes personnalités de la CARICOM, affirme Pascal Adrien de l’Accord du 21 décembre (représenté au CPT par le docteur Louis Gérald Gilles), confirmant la participation de plusieurs dirigeants de cette structure à la rencontre qui se tiendra sur la plateforme Zoom.
Il affirme reconnaître que le CPT a échoué. Néanmoins, il dit croire que ceux qui ont échoué doivent se surpasser et trouver des perspectives pour le redressement et la réussite de la transition.
Les éminentes personnalités joueront le rôle de médiateurs et de facilitateurs, mais il revient aux acteurs haïtiens de trouver la meilleure formule pour l’aboutissement de la transition, croit savoir Pascal Adrien.
L’ancien Premier Ministre Jean Henry Céant appelle à une autre transition plus inclusive. Il invite Laurent Saint-Cyr qui devra succéder à Fritz Jean à :
1. Prendre acte, avec courage, devant la nation de l’échec du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
2. Créer des espaces d’ouverture vers les acteurs politiques non représentés au CPT. Cela exigera qu’il agisse avec transparence pour leur inspirer confiance en vue d’un dialogue politique franc, capable de déboucher sur un accord global pour une nouvelle transition politique d’une année, à compter du 7 février 2026.
Pour le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, pas question de laisser ceux qui ont échoué dans la Transition nous dicter la voie du succès.
Le militant des droits humains dit souhaiter qu’à la rencontre de ce mardi, les éminentes personnalités de la CARICOM vont constater l’échec du CPT.
« Ils ont avili le pays », dénonce Pierre Espérance, évoquant le cas des trois conseillers-présidents (Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin) impliqués dans le scandale de corruption de la BNC et qui bénéficient de la solidarité de leurs collègues qui n’ont pas été indexés.
Il rappelle que le décret sur le fonctionnement du CPT disait clairement que ses membres, qui avaient promis une gestion transparente et une reddition de comptes, ne doivent faire l’objet d’aucune poursuite.
C’est également la position du responsable du Forum National de la Société Civile (Fonsoc), Charles Tardieu, qui appelle les acteurs politiques à se mettre à l’écart pour laisser la gestion de la transition à la société civile, secteur auquel il appartient.
Il rappelle que cette formule avait donné les résultats escomptés (organisation des élections présidentielles et législatives) en 1990 et en 2004.
Le rendez-vous du 7 février 2026 sera t-il respecté ?
La rédaction