Le gouvernement américain coupe l’accès à des données satellitaires clés utilisées par les météorologues pour analyser la structure des cyclones tropicaux et détecter les signes de leur intensification — et ce, alors que la saison des ouragans dans l’Atlantique s’annonce exceptionnellement active.
L’annonce a été faite mercredi par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui a confirmé la suspension de toutes les données issues du programme de satellites météorologiques de défense (DMSP) d’ici la fin juin. Cette décision intervient dans un contexte de réductions budgétaires affectant les services climatiques fédéraux, mais aussi de pénurie persistante de personnel au sein des bureaux du National Weather Service à travers les États-Unis.
Dans une déclaration à l’Associated Press, la porte-parole de la NOAA, Kim Doster, a qualifié cette décision de « processus routinier de rotation et de remplacement des données », précisant que les autres sources disponibles « sont pleinement capables de fournir un ensemble complet de données et de modèles de pointe, garantissant la qualité des prévisions météorologiques que mérite le peuple américain. »
Météo-France, dont les radars ont une portée limitée autour des petites Antilles, affirme qu’il n’y aura pas d’impact immédiat, mais les experts redoutent une perte de précision dans la détection des systèmes tropicaux. La dépendance aux données américaines pourrait devenir un véritable défi pour la protection des populations insulaires, surtout face à des phénomènes de plus en plus violents et imprévisibles.
La rédaction


