À quelques mètres du palais présidentiel, certes déserté par les autorités à cause de l’insécurité, les bandits font la loi. Hier jeudi 13 février, des membres de la coalition de gangs dénommée « Viv Ansanm » ont incendié une partie de cet l’hôpital universitaire, qu’ils ont d’ailleurs fermé depuis un an.
Plusieurs services ont été affectés. Entre autres, les archives centrales, la radiologie, l’orthopédie, la pharmacie et le service de chirurgie.
Le docteur Philippe Desmangles, responsable du service d’orthopédie, s’est montré très critique envers les autorités, incapables, dit-il, d’assurer la sécurité du plus grand centre hospitalier public du pays qui, pourtant, se trouve à quelques mètres du palais national.
Il rappelle que le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, avait promis de travailler au rétablissement de la sécurité. Il dit s’attendre à des résultats probants dans ce domaine.
Le président de l’Association Médicale Haïtienne (AMH), le docteur Jean Ardouin Louis-Charles, a lui aussi critiqué les autorités qui se montrent, jusqu’ici, incapables de rétablir la sécurité dans le pays.
L’incendie partiel à l’HUEH est un acte criminel, dénonce-t-il, se disant indigné et très en colère à la fois contre les auteurs de cet acte et contre les dirigeants haïtiens.
Le président de la Fédération des travailleurs en Santé (FENATRAS), Lévy Milot Félix, abonde dans le même sens. Il fallait prendre des dispositions pour protéger l’hôpital général, a-t-il souligné.
La Rédaction