Nous avions parlé, la dernière fois, du concept de la responsabilité qui devrait accompagner l’acte sexuel, tout comme pour soutenir que les relations sexuelles se rapportent aux adultes, pas aux enfants. Nous avons souligné également les conséquences physiques, spirituelles et émotionnelles qui marchent de paire avec le sexe. Cependant, malgré les balises et les poteaux indicateurs, les plus jeunes – et même les enfants – seront exposés au sexe très tôt. Et parce qu’ils ne savent pas mieux, ils seront confrontés aux grossesses non désirées et c’est alors là que certains sentiments comme la prise de conscience, le regret, le remords, l’inquiétude, etc. verront le jour. Ils seront envahis par la peur et seront obligés de consulter les parents pour une décision. C’est facile de s’envoyer en l’air, mais il n’est pas aussi évident quand les menstruations ne viennent pas. C’est la panique totale ! A ce moment, comment assister efficacement ceux-là qui se seront mis dans cette situation ? Faudra-t-il recourir à l’avortement, ou non ?
Tout d’abord, je crois qu’il faudra manifester un tant soi peu d’empathie à l’endroit de ces enfants troublés par la fatalité de la vie. Il ne faudra surtout pas les fustiger, ou créer plus de drame dans leur existence. Ce sont là des choses qui arrivent parce qu’elles arrivent. Tout bonnement. Et ensuite, il faudra tout expliquer aux concernés, les conséquences de garder l’enfant, tout comme celles inhérentes à l’avortement. L’avortement, à un certain degré constitue un crime, j’en conviens. Mettre un enfant au monde, sans en avoir les possibilités, cela peut s’apparenter à un crime également, puisqu’on ne ferait qu’augmenter la misère en ce bas monde avec une bouche en plus à nourrir sans en avoir les moyens. Garder l’enfant serait une possibilité unique d’enfanter, avorter serait de tout hypothéquer.
Garder l’enfant pourrait se révéler un mauvais souvenir, surtout si la grossesse venait d’un viol, d’une liaison impossible ou autre ; avorter pourrait s’avérer une bonne échappatoire si l’on ne se sent pas prêt à faire face à tout cela. Les explications et les justifications n’en finiront pas, de part et d’autre. Il y aura toujours des raisons valables pour garder l’enfant ; tout comme il y en aura aussi pour ceux qui préféreront mettre un terme à la grossesse. Après avoir expliqué les différentes possibilités avec les enfants, il faudrait leur permettre de faire un choix et d’assumer pleinement, du coup, la responsabilité de l’acte sexuel.
A un certain niveau, je sais que l’on ne peut pas se fier totalement au jugement et choix des enfants. Toutefois, ils doivent apprendre à faire face aux conséquences de leurs inconséquences. Je ne recommanderai jamais l’avortement. Tout comme je n’approuverai jamais que l’on retire à la femme, et à l’homme par extension, le pouvoir de choisir. A chacun ses préférences et conceptions de la vie. Le rôle des parents, ici, serait de servir de catalyseur pour permettre aux plus jeunes de choisir l’inconvénient qui conviendrait le mieux.
A sortir prochainement : Le bonheur
Si vous aimez la rubrique, partagez-là. Le cas échéant, partagez-la quand même. Il se peut que quelqu’un y trouve matière à réflexion.
Au plaisir de servir…
Patrick G. Volcy