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Burkina Faso : Le Mausolée Thomas Sankara, tombeau d’un révolutionnaire, symbole d’une mémoire retrouvée

Lequotidien509 by Lequotidien509
mai 18, 2025
in A la une, Actualités, International
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Un monument pour un homme et pour une époque

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Il aura fallu 38 ans. Trente-huit ans d’attente, de silences, de luttes pour que le Burkina Faso rende enfin, sur le lieu même de leur exécution, un hommage digne à Thomas Sankara et ses douze compagnons. En inaugurant ce 17 mai 2025 un mausolée monumental, conçu par l’architecte Francis Kéré, le pays ne célèbre pas seulement une figure : il reconstruit un lien avec un idéal brisé trop tôt.

Ce lieu n’est pas qu’un édifice. Il est une réponse à l’effacement, une forme de réparation mémorielle et une promesse faite aux générations futures : celle de se souvenir d’un homme qui voulait rompre avec la dépendance postcoloniale et bâtir un avenir africain sur des bases d’intégrité, de justice sociale et d’autonomie.

Thomas Sankara, une trajectoire fulgurante

Né en 1949 à Yako, dans l’ancienne Haute-Volta, Thomas Sankara accède au pouvoir en 1983 à seulement 33 ans. Quelques mois plus tard, il renomme le pays Burkina Faso, « le pays des Hommes intègres ». Dans l’esprit du peuple, ce nom devient aussitôt synonyme d’une révolution politique, sociale et morale.

Durant quatre années de gouvernance, Sankara bouscule les ordres établis. Il lance des campagnes d’alphabétisation massives, vaccine des millions d’enfants, réorganise la terre pour assurer l’autosuffisance alimentaire, interdit les privilèges des élites, et défend les droits des femmes avec une vigueur sans précédent en Afrique subsaharienne.

Son style de vie est aussi un manifeste politique : il réduit son propre salaire, roule en Renault 5, dénonce la corruption, et impose à ses ministres la sobriété.

Une voix qui dérangeait l’ordre mondial

Mais cette voix libre, révolutionnaire, anticolonialiste et panafricaine dérange. En 1984, à la tribune des Nations unies, Sankara dénonce la dette des pays du Sud, une dette qu’il qualifie « d’odieuse », née de la domination coloniale. Il appelle les nations africaines à la refuser, en bloc.

Le 15 octobre 1987, il est assassiné lors d’un coup d’État. Tout accuse son ancien compagnon de lutte, Blaise Compaoré, qui restera au pouvoir jusqu’en 2014. Pendant longtemps, l’affaire reste étouffée. Ce n’est qu’en 2021 que Compaoré est officiellement reconnu coupable de l’assassinat de Sankara, à l’issue d’un procès historique.

Un lieu de mémoire pour une Afrique debout

Le Mausolée inauguré en 2025 se veut plus qu’une tombe. Il est conçu comme un espace vivant : il accueille un amphithéâtre, un musée, une médiathèque, et des expositions pédagogiques destinées à transmettre les idées de Sankara. Sur les murs, ses phrases demeurent :

« On ne peut pas tuer les idées. »

« La patrie ou la mort, nous vaincrons. »

En érigeant ce sanctuaire de la mémoire sur le site du crime, le Burkina Faso choisit de ne plus fuir son passé. Le pays fait de cette blessure un levier de transmission, un acte de souveraineté culturelle et politique.

Une mémoire toujours brûlante

Thomas Sankara n’a gouverné que quatre ans, mais son empreinte reste plus vive que celle de beaucoup d’autres. Il est aujourd’hui célébré à travers l’Afrique et au-delà comme un modèle d’intégrité et de courage politique. Son combat pour la souveraineté africaine, la justice sociale et l’émancipation des peuples reste d’une brûlante actualité.

Le mausolée n’est pas une fin. C’est un commencement. Le début d’une conversation retrouvée entre l’Afrique et l’un de ses enfants les plus indociles. Et peut-être, à travers ce dialogue avec les morts, une manière de réarmer la jeunesse pour les combats d’aujourd’hui.

Jasmin Joseph

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Tags: afriqueburkina fasosankara

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