Lors de la 10e édition des Mardis de la Nation, le ministre de la Défense, Jean-Michel Moïse, a réaffirmé la volonté du gouvernement de renforcer les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) pour faire face à l’insécurité. Il a reconnu les limites des FAD’H et de la PNH dans la lutte contre les gangs et plaidé pour une coopération internationale renforcée.
Le budget de guerre de la Défense pour l’exercice 2024-2025 s’élève à 7,38 milliards de gourdes, avec un effectif total de 1 091 personnes. Ce budget couvre l’ensemble du ministère, dont les FAD’H, mais aussi d’autres structures administratives et logistiques. Le ministre a annoncé la construction de nouvelles bases et la modernisation des infrastructures.
Sur le plan régional, le Mexique formera 700 recrues haïtiennes en plusieurs vagues. Des discussions sont aussi en cours avec la Colombie et d’autres partenaires pour renforcer l’assistance technique et militaire. Les FAD’H ont été mobilisées pour sécuriser certains sites stratégiques à Port-au-Prince selon le ministre.
Mais malgré les annonces, les moyens réels continuent de se concentrer ailleurs : la PNH, la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), et désormais des forces paramilitaires du taskforce Primature/CPT bénéficient de la majorité de l’aide internationale. Les FAD’H, elles, restent en marge du dispositif sécuritaire dominant.
La rédaction