Haïti est sur le point de devenir la risée du monde civilisé pendant sa participation à la 79e Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies qui se tient cette semaine à New-York, aux Etats-Unis.
Alors que le pays est en plein État d’urgence sécuritaire et que les ressources manquent, dit-on, pour adresser les besoins urgents notamment la libération des bâtiments scolaires occupés par les déplacés internes, trois des neuf dirigeants de l’exécutif bicéphale, qui devraient en compter deux, se trouvent dans la Grande Pomme avec, chacun, sa propre équipe et son propre agenda.
En effet, le One-man-show du premier Garry Conille, qui a quitté le pays le samedi 21 septembre dernier à la tête d’une délégation dont son équipe n’a pas réussi à obtenir le visa d’entrée aux USA pour tous les membres, dont des journalistes, est considéré comme le premier acte de ce spectacle de mauvais goût livré par les deux branches du pouvoir exécutif.
Puis il y a eu cette faveur, appelée dans le cas qui nous concerne et dans le langage vernaculaire « woulib » donné par le président kenyan William Ruto au conseiller-président Lesly Voltaire, qui a profité de l’avion de M. Ruto, après son escale en Haïti pour atterrir à New-York.
L’architecte Voltaire, représentant du parti Fanmi Lavalas au Conseil présidentiel, a d’ailleurs connu une mésaventure lorsque, malgré son insistance, il n’a pas été autorisé à entrer dans la salle où se tenait une réunion entre le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, et le premier ministre Garry Conille.
Réunion qu’avait pourtant sollicitée le représentant permanent d’Haïti au Nations Unies entre Lula et Edgard Leblanc et qui s’est fait voler la vedette par Garry Conille.
Il y a eu également le faux-départ de M. Leblanc, finalement autorisé par l’Oncle Sam, à voyager avec le statut de président d’Haïti. Et c’est après l’annonce de l’ambassade américaine que M. Leblanc a pris l’avion pour les Etats-Unis où il interviendra ce jeudi à la tribune des Nations Unies.
Le président de New England Human Rigths Organization (NEHRO), Josué Renaud, dénonce les manœuvres de la Primature et de la chancellerie haïtienne et appelle au renvoi de la ministre des affaires étrangères, Dominique Dupuy.
Il demande également le rappel de l’ambassadeur d’Haïti auprès des Nations Unies et pense que le président du CPT, l’ingénieur Edgard Leblanc devrait blâmer le premier ministre Garry Conille qui a outrepassé ses fonctions.
Ce qui se passe entre le CPT (Conseil présidentiel de transition) et le gouvernement du premier ministre Garry Conille) autour de la représentation d’Haïti à l’Assemblée générale de l’ONU est un spectacle de mauvais goût, estime le diplomate et avocat Pierre Antoine Louis.
Le porte-parole du Collectif des Anciens Députés et Alliés (CADOA), Abel Descollines, appelle le président du CPT, Edgard Leblanc et le premier ministre Garry Conille, a un dépassement.
La rédaction