La Cour d’Appel de Port-au-Prince ordonne la comparution personnelle de Martine Moïse, dans le dossier de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. Plusieurs anciens proches collaborateurs de Jovenel Moïse, avant son assassinat, doivent aussi comparaître par devant la Cour.
C’est le cas, notamment, de l’ancien premier ministre Claude Joseph, qui était en poste, lors du magnicide du 7 juillet 2021, de l’ancien responsable de la Brigade de Surveillance des aires Protégées (BSAP) Jeantel Joseph, de l’ancien secrétaire général du Conseil des Ministres Rénald Lubérice et de Louis Edner Gonzague Day.
La Cour souhaite aussi entendre l’ancien sénateur de l’opposition Antonio Chéramy, M. Jude Laurent, Hubert Gentil, Jacques Sincère, Paul Eddy Amazan, Ronaldo Corvington, Dominique Covin, William Moïse et Elie Jean-Charles.
Ce lundi, lors de la poursuite de l’audience à la Cour d’Appel de la Capitale, il y a eu une confrontation entre l’un des principaux suspects, Joseph Félix Badio, et 4 des 17 Colombiens accusés d’implication dans le meurtre du chef de l’Etat.
Badio a nié toute implication dans la mort de M. Moïse et a demandé au président du tribunal de le laisser confronter le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) Pierre Espérance ainsi que l’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité publique Rockefeller Vincent.
Ses avocats Jonas Merzilus, Romanes Charlotin et Kenson Anérius, ont salué la décision du tribunal d’ordonner la comparution de plusieurs personnalités à la demande de leur client. Ils ont aussi produit une demande en main levée d’écrou, évoquant l’état de santé de M. Badio.
Me Francia Altidor, avocate des Colombiens, se félicite de la confrontation entre Badio et 4 de ses clients. Elle dénonce l’attitude des agents de la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire) qui, soutient-elle, avaient auditionné les Colombiens en absence de leurs avocats et ils ont signé un document qu’ils n’avaient même pas compris.
La Rédaction