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La conférence de presse de Fritz Jean : entre indécence et disgrâce politique

Lequotidien509 by Lequotidien509
novembre 27, 2025
in A la une, Courrier du lecteur
Reading Time: 6 mins read
La conférence de presse de Fritz Jean : entre indécence et disgrâce politique

Il existe des moments où la parole cesse d’être courage et devient pure provocation. Dans l’Haïti meurtrie d’aujourd’hui, l’intervention médiatique de Monsieur Fritz Jean, membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), s’inscrit exactement dans ce registre. Alors qu’une chancellerie étrangère venait de lui retirer son visa pour des accointances présumées avec des groupes armés, un homme d’État soucieux de son pays aurait choisi la retenue. Mais Monsieur Jean a opté pour l’exposition médiatique, transformant sa disgrâce personnelle en un affront contre une nation déjà à genoux.

Plutôt que d’apporter de la lumière, cette conférence de presse a révélé l’indécence d’un pouvoir transitoire plus préoccupé par sa survie que par le destin d’Haïti. La parole est devenue scandale là où le silence aurait été la dernière parure de la dignité.

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  1. L’Héritage macabre : trois décennies de décomposition nationale

L’effondrement actuel d’Haïti n’a rien d’accidentel. Il est l’aboutissement d’une faillite patiemment orchestrée par une élite politique inamovible qui, depuis plus de trente ans, a transformé l’État en butin. Le pays s’est lentement vidé de sa substance, jusqu’à s’enfoncer dans une crise qui n’est plus institutionnelle mais existentielle. Les quatre dernières années en ont représenté le point culminant.

Dans un paysage de ruine morale, institutionnelle et sécuritaire est née la structure censée piloter la transition : le Conseil Présidentiel de Transition. Et c’est précisément là que commence une autre dérive, celle d’un leadership imposé au pays sans ancrage populaire réel.

  1. Le CPT : une structure imposée, illégitime et contraire à l’intérêt national

Le Conseil Présidentiel de Transition ne vient pas de la volonté du peuple. Il n’est ni le produit d’un choix souverain ni l’expression d’un consensus haïtien. Il est né d’arrangements diplomatiques, de tractations à huis clos, de compromis imposés pour contenir une crise que personne ne voulait affronter frontalement. Le peuple haïtien n’a jamais été consulté sur sa composition, encore moins sur sa légitimité.

Cette genèse viciée lui confère un déficit de légitimité irrécupérable. Dès ses premiers mois, le CPT s’est enlisé dans des luttes internes, opposant des égos concurrents, des ambitions rivales et des intérêts divergents. Plutôt que de résoudre la crise, il s’y est superposé, ajoutant une couche supplémentaire d’opacité et de paralysie.

Depuis son installation, le CPT fonctionne comme un organe suspendu au-dessus du réel. Il ne porte aucune vision nationale, ne propose aucune stratégie coordonnée et ne parvient à établir aucune cohésion interne. Ses décisions apparaissent fragmentées, souvent improvisées, et dénuées de profondeur politique. Au lieu d’apaiser la situation, il a aggravé l’instabilité en introduisant confusion, rivalités stériles et inertie dans un paysage déjà déchiré.

Les rares initiatives présentées comme des avancées se sont révélées être des exercices bureaucratiques déconnectés de la gravité de la crise. Les débats internes ont davantage ressemblé à des compétitions d’influence qu’à un effort concerté pour redresser la nation. Le pays n’a perçu aucune direction claire, aucun plan d’ensemble, aucun souffle de transition. Ce conseil n’est pas un instrument de sortie de crise. C’est un compromis sans âme, conçu dans l’urgence, rattrapé par ses contradictions internes, détaché du peuple comme du réel. Incapable d’incarner l’autorité morale ou politique que requiert une transition, il s’est révélé inapte à produire la moindre restauration républicaine.

III. Monsieur le Conseiller : pourquoi étiez-vous vraiment devant la presse ?

La question centrale demeure : qu’espériez-vous accomplir ? Était-ce pour neutraliser l’impact politique d’une sanction internationale qui vous frappe personnellement ? Pour détourner l’attention d’un peuple épuisé, accablé, abandonné ? Ou pour vous protéger de l’indignité que représente, pour un conseiller d’État, la révocation d’un visa étranger ?

Selon une déclaration officielle du Département d’État américain, des restrictions de visa ont été imposées à des responsables haïtiens soupçonnés de soutien à des organisations criminelles. Le timing ne laisse aucune place au doute sur la portée politique de cette mesure. Il est devenu trop facile en Haïti de nommer un Premier ministre, puis de le traiter d’inefficace dès que la tension monte. Avant de condamner autrui, encore faut-il présenter son propre bilan. Le vôtre, et celui de vos collègues du CPT, est désespérément vide.

Aucun territoire n’a été récupéré des mains des gangs. Aucune réforme institutionnelle significative n’a été engagée. Aucune stratégie de sécurité nationale n’a été déployée. Aucun horizon électoral crédible n’a été construit. Aucun progrès mesurable n’a été enregistré.

Votre prise de parole n’a pas éclairé la nation. Elle l’a insultée. Elle a révélé une classe dirigeante qui, face à ses responsabilités, choisit l’autojustification plutôt que l’autocritique.

L’épisode de votre conférence de presse n’est pas seulement la faillite personnelle d’un conseiller.
Il est le symptôme d’un mal plus large : un système politique entier qui refuse de s’examiner, de se corriger et de se responsabiliser.

  1. L’échec n’est pas celui d’un gouvernement : il est collectif

Haïti ne paie pas seulement le prix des erreurs d’un Premier ministre ou d’une décision isolée.
Elle paie le prix d’un système politique entier, qui s’est nourri d’impunité, d’arrangements opaques, de duplicité, de mépris envers le peuple. Dans ce cercle vicieux, les dirigeants sanctionnent tout le monde sauf eux-mêmes. Ils dénoncent l’incurie des gouvernements qu’ils nomment, mais ne questionnent jamais leur propre loyauté envers la nation. Ils pointent la faiblesse de l’exécutif, tout en étant eux-mêmes agents de paralysie et de confusion. Plus d’un million de déplacés, une capitale sous contrôle criminel, une économie effondrée, un horizon politique bouché : voilà leur bilan collectif.

La rupture sociale s’est aggravée au point de devenir irréversible. Les Haïtiens de toutes les catégories, de toutes les professions et de toutes les générations quittent le pays par vagues successives. Médecins, agriculteurs, enseignants, commerçants, entrepreneurs, ouvriers, infirmières, techniciens, artistes, cadres publics et privés : tous ceux qui portent, nourrissent et animent la vie nationale fuient un environnement devenu incompatible avec la stabilité, la dignité ou même la simple survie. Chaque départ fragilise un peu plus les fondations déjà vacillantes de l’État et prive les institutions de celles et ceux qui auraient pu les reconstruire. Haïti perd non seulement son présent, mais aussi celles et ceux qui auraient pu façonner son avenir. Cet effondrement n’est pas l’œuvre d’un seul mandat. Il est la conséquence d’une élite sans vision, sans courage, sans ancrage moral, qui a abandonné le pays à sa souffrance et transformé la crise en opportunité personnelle.

L’impératif catégorique du retrait

L’humiliation d’Haïti ne vient pas des chancelleries étrangères. Elle vient de ses propres dirigeants, qui ont trahi la nation pour préserver leurs privilèges et transformé l’État en un butin politique. Ils ont converti la misère en stratégie, la souffrance du peuple en opportunité, et la détresse collective en marchandise de pouvoir.

Le pays ne peut plus supporter de discours vides ni de promesses sans lendemain. Il lui faut un leadership authentique, une gouvernance intègre, une vision nationale capable de reconstruire ce qui a été brisé.

Haïti a trop souffert, trop perdu, trop été trahie. Le moment est venu pour ceux dont l’incompétence est flagrante et dont la disgrâce est désormais publique de se retirer sans délai. Ce départ n’est pas une concession : c’est la condition minimale de la décence, le dernier geste de responsabilité qu’ils peuvent encore poser envers cette nation qui suffoque.

Haïti exige des bâtisseurs, pas des survivants du pouvoir.

Néhémie Belgrade

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Tags: cptFritz Jeanhaitiprimaturerestrictionsvisa

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