Washington, 8 novembre 2025 — Les États-Unis traversent un week-end sous haute tension, entre paralysie budgétaire prolongée, bras de fer judiciaire sur l’aide alimentaire et nouvelle controverse internationale provoquée par le président Donald Trump.
La fermeture partielle du gouvernement, entrée dans sa sixième semaine, continue de désorganiser le pays. Plus de 1 000 vols ont été annulés vendredi, notamment à Washington, Chicago et Atlanta, en raison du manque d’aiguilleurs du ciel, contraints de travailler sans salaire. L’administration Trump a ordonné une réduction du trafic aérien dans 40 aéroports, et la Federal Aviation Administration (FAA) alerte sur la montée du stress chez les contrôleurs. Une réduction supplémentaire de 10 % du trafic est envisagée si le blocage budgétaire se poursuit.
Sur le plan social, la distribution des aides alimentaires SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program) est désormais suspendue. La juge Ketanji Brown Jackson a provisoirement bloqué une décision fédérale exigeant le versement complet des prestations pour novembre, en attendant l’avis de la cour d’appel. Ce programme soutient près de 42 millions d’Américains, dont des familles déjà durement touchées par la crise économique. Plusieurs États ont commencé des versements partiels, tandis que la tension monte entre la Cour suprême et la Maison-Blanche, accusée de négligence volontaire.
Sur le plan diplomatique, Donald Trump a créé la surprise en boycottant le G20 prévu à Johannesburg (Afrique du Sud), invoquant des « violations des droits humains » contre les Sud-Africains blancs. Le président américain a relancé une polémique raciale en évoquant des « persécutions d’Afrikaners », des accusations rejetées par Pretoria et qualifiées d’« imaginaires » par la justice sud-africaine. Le sommet, placé sous le thème « Solidarité, Égalité, Durabilité », se tiendra sans délégation américaine.
Par ailleurs, dans les dernières 24 heures, Donald Trump a annoncé une révision majeure du programme d’accueil des réfugiés, privilégiant désormais les « communautés chrétiennes persécutées » et les « populations d’origine européenne ». Cette orientation, critiquée par plusieurs ONG et par l’Union africaine, renforce les accusations de sélectivité raciale dans la politique migratoire américaine.
De plus, le président Donald Trump a signé deux nouveaux décrets exécutifs visant la Chine le 4 novembre. Le premier (Executive Order 14358) modifie les tarifs douaniers sur plusieurs produits chinois afin de rétablir une « réciprocité économique » dans les échanges bilatéraux. Le second décret (Executive Order 14357) renforce les sanctions contre les entreprises chinoises impliquées dans la production ou le trafic de fentanyl et d’opioïdes synthétiques. Le texte prévoit le gel d’avoirs, des restrictions à l’importation et une coopération accrue entre les agences fédérales. Pékin dénonce une mesure « politique et infondée », tandis que Washington la présente comme un acte de fermeté face à une menace sanitaire mondiale.
Alors que Thanksgiving approche et que la crise politique s’enlise, la présidence Trump fait face à une triple pression : sociale, économique et diplomatique, dans un climat d’incertitude inédit depuis le début de son second mandat.
Lyly Sory Ades
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