En République dominicaine, la politique migratoire du président Luis Abinader a conduit à l’expulsion de plus de 200 000 Haïtiens au premier semestre 2025. Ces expulsions massives affectent gravement l’économie, notamment dans l’agriculture, le bâtiment et le tourisme, où la main-d’œuvre haïtienne est majoritaire selon le Média boursorama.
Dans les plantations de bananes de Mao, les effectifs ont chuté de plus de 50 %. Des producteurs rapportent un climat de peur constant chez les travailleurs sans papiers, qui vivent dans la crainte d’être arrêtés. Les employeurs évoquent un effondrement de l’offre de travail, jusqu’à 80 % dans certains secteurs.
L’association des constructeurs demande la délivrance de milliers de permis de travail temporaires. Malgré cette pénurie, le gouvernement refuse tout assouplissement. La production agricole, déjà fragilisée par le climat et les ravageurs, s’enfonce dans la crise.
La situation révèle les limites d’une stratégie sécuritaire face à une réalité économique structurelle.
La rédaction
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