Les conseillers-présidents Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, les trois indexés dans le scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC), interpellent leur collègue et coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean.
Ils lui demandent de respecter le quorum réglementaire pour toute séance du Conseil des ministres, afin, disent-ils, d’éviter que les décisions prises ne soient entachées d’irrégularité ou ne demeurent nulles et sans effet.
Ils rappellent que l’article 11.1 du décret du 27 mai 2024, portant organisation et fonctionnement du CPT, dispose que le coordonnateur de cette structure, accompagné des autres membres, préside le Conseil des ministres.
Toutefois, ils font remarquer qu’en vertu de l’article 15.1 de ce décret, pour que les décisions du Conseil présidentiel de transition soient valables, il faut au moins la présence de cinq de ses membres votants.
D’autre part, l’article 21, combiné avec le point 4.i de la résolution du 7 mai 2024, exige la présence d’une majorité qualifiée de cinq sur sept pour la prise des grandes décisions. Or, il n’y a pas de décision plus importante que celles prises en Conseil des ministres, soulignent-ils.
Il faut dire que le coordonnateur du CPT, Fritz A. Jean, lors d’une interview accordée le vendredi 19 juin dernier à un panel de journalistes seniors, avait dénoncé des collègues CP qui, selon lui, empêchent la tenue régulière des Conseils des ministres.
La sortie des trois conseillers-présidents Augustin, Vertilaire et Gilles ne fait que confirmer les divisions profondes qui rongent le CPT, à quelques mois de la date butoir du 7 février 2026, fixée pour rétablir la sécurité et organiser les élections dans le pays. Des objectifs qui, à ce rythme, semblent difficilement atteignables.