Los Angeles, Californie — La députée démocrate Maxine Waters, élue du 43e district de Californie et figure de proue au sein du Comité des services financiers de la Chambre des représentants, a vivement dénoncé la récente décision du président Donald Trump d’ordonner des frappes militaires contre trois sites nucléaires iraniens. Pour elle, cette action unilatérale, menée sans consultation préalable du Congrès, constitue une violation grave de la Constitution américaine.
« Je considère que l’attaque menée par Trump contre l’Iran, visant trois sites nucléaires présumés, équivaut à une déclaration de guerre », a-t-elle déclaré dans un communiqué officiel.
« Le président doit être rappelé à l’ordre. Il ne peut agir seul dans une affaire aussi grave. »
Réactions internationales : vives inquiétudes et critiques acerbes
Les frappes ordonnées par Washington ont suscité une vague de réactions critiques à travers le monde.
En Russie, le vice-président du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a condamné fermement l’action de Trump, allant jusqu’à ironiser sur son image internationale :
« Trump, qui s’est présenté comme un président pacificateur, a déclenché une nouvelle guerre pour les États-Unis. Avec un tel succès, il ne remportera pas le prix Nobel de la paix. »
Medvedev a par ailleurs estimé que ces frappes risquent de renforcer le régime iranien, en mobilisant la population autour de son leadership spirituel, y compris parmi ceux qui étaient auparavant critiques.
En Chine, les autorités ont également condamné les frappes, les jugeant contraires aux principes de la Charte des Nations unies. Pékin a appelé à la retenue, au dialogue, et a proposé sa médiation pour éviter une nouvelle escalade régionale.
Réactions des pays du Sud et du G7
En Amérique latine, le président chilien Gabriel Boric a dénoncé une violation du droit international, réclamant un retour urgent à la paix.
Le Canada, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Mark Carney, a lui aussi exhorté toutes les parties à reprendre immédiatement les négociations. Il a rappelé l’engagement du G7 à favoriser une désescalade des tensions au Moyen-Orient, incluant notamment un cessez-le-feu à Gaza.
Une crise institutionnelle et diplomatique en devenir ?
Pour Maxine Waters, la gravité de la situation dépasse la seule question géopolitique. C’est la légitimité institutionnelle du président qui est désormais en jeu. Elle appelle ses collègues à réagir sans attendre.
« Ce président doit être arrêté. Dès notre retour à Washington, nous devons nous attaquer à cette question de toute urgence. Le monde a besoin de négociations pacifiques, pas d’une nouvelle guerre. »
Alors que les tensions continuent de grimper entre Washington, Téhéran et Tel-Aviv, la voix de Maxine Waters s’ajoute à celles, de plus en plus nombreuses, qui appellent à un retour au dialogue multilatéral pour éviter un embrasement régional incontrôlable.
La rédaction