Alors que le Conseil présidentiel de transition a réussi l’exploit de regrouper tous les acteurs contre lui, des signataires de l’Accord du 3 avril ayant conduit à sa mise en place veulent participer aux discussions visant à orienter la transition.
Le Collectif des partis politiques du 30 janvier, dont le conseiller-président Edgard Leblanc Fils est le représentant au CPT, a reçu du Groupe des Éminentes Personnalités (GEP) de la CARICOM une correspondance l’invitant à participer à une rencontre de travail sur la crise haïtienne.
Son coordonnateur, Jean-André Victor, informe avoir répondu aux GEP pour leur faire savoir qu’il faut d’abord poser des conditions avant leur participation aux discussions. Il rappelle que le CPT a échoué et que le Collectif avait demandé à son représentant de se retirer de cette structure.
L’Accord du 21 décembre, représenté par le conseiller-président Louis Gérald Gilles, impliqué dans le scandale de corruption à la BNC, croit savoir qu’il doit y avoir des discussions entre les parties prenantes et, éventuellement, des non-signataires de l’Accord du 3 avril.
L’un de ses responsables, Pascal Adrien, soutient que la transition doit prendre fin par les élections. Aussi, il annonce, pour bientôt, la reprise des consultations entre les secteurs en vue de trouver un consensus.
Plus d’un soutient que les acteurs ayant participé à la mise en place du CPT et du gouvernement n’ont aucune légitimité pour participer à la définition de la formule devant faciliter la résolution de la crise.
Ils ont piteusement échoué et se sont honteusement enrichis pendant que la situation du pays ne fait que s’empirer.
Les signataires de l’Accord du 3 avril s’étaient entendus sur la fin de la transition, tout au moins du mandat du CPT (Conseil présidentiel de transition), le 7 février 2026, avec ou sans élection. Ils s’étaient entendus qu’il n’y aurait pas de prolongation, ont rappelé les observateurs.
Pour Me Arnel Rémy, du Collectif des Avocats pour la Défense des Droits Humains, c’est au niveau de la Cour de Cassation qu’il faut se tourner pour trouver le prochain dirigeant de la transition. Le mandat du CPT prend fin le 7 février 2026, rappelle-t-il. Il demande aux membres de cette structure et à ceux qui tentent de les défendre, et qui réclament une prolongation de la transition, de cesser de se moquer de la population.
La rédaction